L'association Vigidécharge nous explique en détail l'urgence dans laquelle nous nous trouvons aujourd'hui et propose des solutions.
Voir la lettre ouverte de VIGIDECHARGE AUDENGE MARCHEPRIME - Mars 2009
Voir la lettre ouverte de VIGIDECHARGE AUDENGE MARCHEPRIME - Mai 2007
Par Anne-Aurélie RAYMOND
Présidente Association VIgidécharges Audenge Marcheprime
vigidecharge@free.fr
L'avis de Bassindarcachon.com : la décharge d'Audenge est une aberration, comment l'État a t'il pu laisser un maire installer, en toute impunité, une des plus grandes décharges d'Aquitaine dans le bassin versant Est du Bassin d'Arcachon. Les nuisances de cette décharge sont, de loin, les pires que connaisse le Bassin : l'eau de ruissellement, qui traverse la décharge (et toutes celles du nord-bassin) s'écoule inexorablement sous les vases du nord-bassin et, par résurgence, dans le Bassin. Une insidieuse et implacable pollution.
ZONES EXPLOITÉES, AUDENGE. Vigidécharges et la Sepanso s'inquiètent d'une possible pollution de la nappe phréatique sous le centre d'enfouissement. La nappe phréatique pourrait être polluée
Le centre d'enfouissement d'Audenge reste le point noir du bassin d'Arcachon.
Des taux d'ammonium et de manganèse dépassant de plus de 40 fois les seuils maximaux de classe 3, définis par l'agence de l'eau. Voilà ce que les rapports annuels, émis entre 1998 et 2008 par la Drire sur la qualité des eaux de la nappe phréatique sous le Centre d'enfouissement d'Audenge (CET), révèlent.
Des données qui viennent d'être mises en lumière par deux associations, Vigidécharges et la Sepanso. « À notre demande, nous avons eu pour la première fois accès à ces rapports » explique Anne-Aurélie Raymond, la présidente de Vigidécharges. Des rapports qui devraient être présentés lors du rendu de l'étude, actuellement en cours menée par le cabinet Antéa dans le cadre de la réhabilitation du site.
Deux ans d'attente.
Le centre d'enfouissement d'Audenge a fermé ses portes le 31 décembre 2007. L'étude complémentaire en vue de sa réhabilitation aurait dû être livrée six mois avant. Elle n'a été diligentée que récemment, après le changement de municipalité. Cette étude porte sur les trois zones qui furent exploitées (voir encadré).
La mairie d'Audenge est titulaire de l'arrêté d'exploitation et donc responsable légal. Pour autant, elle a toujours confié l'exploitation à une société privée. La dernière en date, Edisit, a déposé le bilan fin janvier 2009, laissant la collectivité seule face à la fermeture des casiers (qui n'était toujours pas achevée) et surtout à la post-exploitation.
« Nous sommes en possession du site depuis trois semaines » explique Nathalie Le Yondre, le maire d'Audenge, élue en 2008, qui ne cache pas que « la situation est plus grave » qu'elle ne le pensait.
Sécurité et odeurs
L'édile a d'ores et déjà engagé 70 000 euros de travaux, visant à enrayer les nuisances olfactives dues au fait que certains casiers ne sont toujours pas fermés. Elle a également chargé le cabinet d'étude de plancher sur des mesures de sécurité. « Le dépôt de bilan d'Edisit a tout ralenti », poursuit-elle en espérant avoir les résultats de ladite étude au mois de mai. Résultats que Nathalie Le Yondre entend rendre entièrement publics.
Si Anne-Aurélie Raymond réserve ses conclusions lors de la présentation complète de ces résultats, elle n'en tire pas moins, d'ores et déjà, la sonnette d'alarme.
« Menace pour la santé »
« L'ammonium et le manganèse ne sont pas des éléments toxiques, précise-t-elle. Pour autant, ce sont des indicateurs de pollution, et l'Agence de l'eau considère que les eaux qui sont au-delà de la classe 3 sont inaptes à la plupart des usages et pouvant constituer une menace pour la santé publique et l'environnement. »
Et de rappeler que l'association Vigidécharges avait déjà mis à jour, en 2006, la présence anormalement élevée d'ammonium dans le ruisseau du Ponteil jouxtant le CET. Pour Vigidécharges comme pour la Sepanso, ces premières données révèlent « une situation grave qui démontre une mauvaise gestion du site ». Et de poser une fois de plus la question des responsabilités (1). « Les associations ont été intégrées aux Clis (Commissions locales d'information et de surveillance), depuis plus de dix ans, or aucune Clis n'a fait état de cette pollution. Par ailleurs, la Clis, qui devait se tenir en 2008, ne s'est toujours pas réunie... »
Contre la « polémique »
Contacté hier, le sous-préfet du bassin d'Arcachon, Philippe Ramon, se veut prudent. « Il ne s'agit pas de rajouter une polémique à la polémique », explique le représentant de l'État, qui souhaite attendre le rapport complet de la commune, qu'il rappelle être l'exploitant du site, et ses propositions de réhabilitation avant de faire le moindre commentaire.
Quant à l'absence de Clis en 2008, elle serait due aux élections. Expliquant aussi que « la Clis n'est pas une solution en soi », Philippe Ramon assure sa tenue dans « les prochaines semaines ». Dès ce lundi, le sous-préfet réunit en effet les maires et présidents des intercommunalités. Si la mise en sécurité du site reste la priorité, il s'agit également de savoir qui paiera pour la réhabilitation totale. Le CET ayant durant des années accueilli les déchets de tout le bassin d'Arcachon, et pas seulement ceux des Audengeois.
(1) Nathalie Le Yondre a saisi le procureur de la République dans ce sens. Une enquête préliminaire a été ouverte et l'édile a d'ores et déjà apporté son témoignage.
La zone A a été exploitée pour les ordures ménagères de 1974 à 1996 et depuis a été recouverte.
La zone B a accueilli, jusqu'en 1998, les ordures ménagères du Sytomog (syndicat intercommunal). Depuis 1997, elle hébergeait le centre de tri, l'enfouissement des déchets d'amiante liée, la plateforme de valorisation des déchets verts et recevait les déchets ménagers.
La zone C a, quant à elle, été dévolue au stockage des résidus de broyage automobile.
Mr MORA - Mars 2009
INFOS et LIENS :
- Radio RTL septembre 2008
- Blog Cap-Ferret
- Audenge Canal Blog
- Blog Andernos
- Blog de Scotto
ARCHIVES 2007 :
Réactions de l'association Vigidécharges Audenge Marcheprime, faisant suite à la proposition de la mairie d'Audenge de modification du Plan Local d'Urbanisme afin d'implanter un centre de tri, valorisation et stockage de déchets sur le site des Cabanasses à AUDENGE
INCOHERENCES AVEC LE PLAN DEPARTEMENTAL DES DECHETS
1- Maîtrise d'ouvrage publique
: Le plan départemental des déchets dont l'éboration a été faite avec la consultation des associations de protection de l'environnement préconise un centre de prétraitement mécano-biologique et un centre de stockage de déchets ultimes pour les ordures ménagères et Déchets Industriels Banals de la zone 4 (21 communes Pays Bassin d'Arcachon Val de Leyre et les communes de St Jean d'Illac, Martignas, Canéjan et Cestas). Il est clairement stipulé dans le plan départemental des déchets que le futur projet sera de maitrise d'ouvrage publique . Un projet porté par une société privé et un maire seul n'est donc pas recevable. De plus, nous remarquons que la communauté des communes COBAN n'est jamais mentionnée dans le dossier présenté. L'initiative d'un tel projet est sous la seule responsabilité de M. Baudy, Président de la COBAN.
2- Zones d'apports:
Le plan départemental des déchets indique clairement que les déchets industriels banals doivent être traités ou enfouis dans leur zone de production. Le projet proposé ici prévoit des zones d'apport élargies à la Gironde et même à 4 régions pour l'amiante ce qui est parfaitement en désaccord avec ce texte.
POUR LE RESPECT DES LOIS ELEMENTAIRES DU COMMERCE
Ce projet est présenté à l'initiative d'un maire isolé et d'une société privée sans qu'il y ait eu un appel d'offre. Nous demandons que les lois élémentaires du commerce soit respectées dans ce dossier. L'ouverture du marché pour l'exploitation du centre permettrait de voir émerger des projets rigoureusement construits.
PROJET D'IMPLANTATION D'UN CENTRE DE TRI, VALORISATION ET DE STOCKAGE DE DECHETS
Un centre surdimensionné allant à l'encontre du développement durable
Ce projet est surdimensionné pour les besoins locaux. Il est envisagé l'apport de 250 000 tonnes de déchets par an, dont 168 000 tonnes de déchets ultimes seraient stockés pendant 15 ans. Parmi les déchets prévus, on retrouve des déchets industriels, des résidus de broyage automobiles, et d?autre déchets très polluants. C'est une mégastructure d?ampleur départementale qui est prévue dans ce dossier, beaucoup trop importante, qui va à l'encontre d'une gestion durable des déchets.
CONCERTATION
Un projet réalisé en toute opacité
Le 25 avril 2005, le maire d?Audenge, M. Gadou a officiellement annoncé la fermeture de l?actuel Centre d?Enfouissement Technique en présence du sous-préfet M. Rogelet à Audenge lors de la commission locale d?information 2005. Au cours de cette même réunion, il a été envisagé de rechercher dès à présent un site de remplacement, à Audenge de préférence. La transparence et la concertation se sont ensuite limitées à quelques personnes. Nous regrettons vivement le manque d?information du Maire d?Audenge sur ses intentions de prospecter.
En décembre 2005, nous avons réalisé une étude cartographique rigoureuse que nous avons largement diffusée et montrant que :
- le travail dans le choix des terrains prospectés a été négligé
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des solutions alternatives sont possibles. Nous avons en effet mis en évidence l'existence de terrains isolés de plus de 4km des habitations où un centre de stockage de déchets aux conditions de réalisation strictes et aux zones d'apport limitées pourrait être respectueux des populations et de l'environnement fragile du Bassin d'Arcachon.
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Informés de nos travaux et de nos propositions alternatives, la mairie d?Audenge et la société EDISIT ont toujours refusé la consultation citoyenne. En réponse à notre démarche ils ont alors cherché un deuxième puis un troisième terrain à prospecter toujours sur des sites inadaptés.
- Le projet des Cabanasses a été présenté en mars dernier aux associations membre de la commission locale d'information et de surveillance. Le projet présenté était prévu pour les ordures ménagères et déchets industriels banals de la zone 4. Les associations ont fait remarquer, à cette occasion leurs réticences quant au choix du site des Cabanasses et ont rappelé les recommandations de l'association Vigidécharges Audenge Marcheprime.
- Les associations de protection de l'environnement du Bassin d'Arcachon demandent depuis plusieurs mois une table ronde rassemblant les élus, décisionnaires, associations et riverains afin de trouver ensemble "un terrain d'entente".
EDITION SPECIALE DU JOURNAL COMMUNAL "ENSEMBLE"
La mairie choisi la stratégie de la désinformation
Le numéro spécial de juin 2007 du journal communal Ensemble est consacré à cette phase de concertation pour la révision simplifiée du plan local d'urbanisme en vue de l'implantation "d'un centre de traitement et de valorisation des déchets".
Il est écrit:
"J'ai lancé une révision simplifiée du PLU avec l'accord du Conseil Municipal afin d'envisager l'implantation non pas d'un CSD mais d'un centre de traitement mécano-biologique avec tri et valorisation des déchets".
Or il s'agit bien d'un projet d'un centre de stockage de déchets (CSD) qui est envisagé. Le détail des types de déchets notamment les déchets industriels, et résidus de broyage automobile ainsi que les zones d'apports et tonnages apportés et enfouis ne sont pas mentionnés.
Cette "présentation succinte" proposée aux Audengeois induit en erreur quand à la réelle ampleur du projet.
MANQUE DE RIGUEUR DANS LE CHOIX DU SITE
Les études cartographiques et études d'impact que l'association Vigidécharges Audenge Marcheprime diffuse depuis un an et demi ont démontré que le choix du site des Cabanasses n'a pas été fait à l'issu d'une étude rigoureuse des paramètres élémentaires (vents dominants, proximité des habitations, éloignement des cours d'eau, accès routier).
Le plan départemental des déchets inclut la COBAN dans la zone n°4 qui comprend le Pays Bassin d'Arcachon - Val de Leyre et les communes de Cestas, Canéjan, St Jean d'Illac, Martignas soit au total 21 communes. Si le plan départemental envisage de gérer les ordures ménagères et déchets industriels banals de l'ensemble de la zone 4, Audenge est trop excentrée par rapport à cette zone. Nous demandons alors que le barycentre soit revu et que les prospections de terrains soient réalisées sur l'ensemble de la zone. Le Bassin d'Arcachon est une zone trop sensible et géologiquement inadaptée pour accueillir de tels tonnages de déchets. Pour les mêmes raisons nous nous opposons à ce que le Bassin d'Arcachon accueille d'autres déchets très polluants comme le stockage de Résidus de Broyage Automobile (RBA) ou les déchets industriels.
ACCES ROUTIER
Des quartiers résidentiels impactés
De tels apports de déchets génèreraient un flux de plus de 200 passages de camions par jour sur la départementale D5E5 traversant la pointe Emile et Lubec, l'accès ayant été refusé par Biganos.
Tout d'abord cette route départementale est étroite et inadaptée pour un tel flux routier et dangereux comme nous le constatons déjà avec un trafic routier moindre généré par l'actuel CET d'Audenge.
Ce trafic routier très important serait très dommageable pour le cadre de vie des quartiers résidentiels qu'il traverse et la pollution générée affecterait la santé des riverains de la structure routière.
CHOIX DU SITE DES CABANASSES
Une zone naturelle d'exception
Le lieu-dit « les Cabanasses » est situé dans le Parc Naturel Régional des Landes et de Gascogne, où le patrimoine naturel doit faire l?objet d?une attention toute particulière pour être préservé
Le site envisagé est localisé dans un massif de pins. Il est tout d'abord regrettable d'envisager la disparition d'une telle surface de forêt, de la biodiversité qu'elle abrite et du grand rôle de régulation hydrique qu'elle joue sur les sols
Ce site est localisé à 750m de la première habitation, à 1km du quartier d?Hougueyra et plaçant les premiers quartiers de Biganos sous les vents dominants de nord-ouest, il est situé sur les cours d?eau du Ponteil et d?Ayguemorte qui se jettent au niveau de Domaine de Certes et du port d?Audenge et où se trouvent entre autres, les derniers bassins d?élevage de sangsues médicinales, espèce hautement protégée compte tenu de leur interêt majeur en microchirurgie, et protégées par la convention de Washington.
D'autre part nous avons réalisé un inventaire de la biodiversité présente. Il s'agit d'une niche écologique d'exception hébergeant de nombreuses espèces animales et végétales d?interêt majeur.
Citons l'exemple de l'avifaune. Sur plus de 50 espèces d'oiseaux recensées, plus de la moitié sont en déclin et/ou protégées notamment par les directives Natura 2000. Citons par exemple la présence des milans noirs, circaètes Jean le Blanc, huppes fasciée, torcols, alouette lulu, alouette des champs, rouge queue à front blanc, tariers pâtre, fauvettes pitchou, pies grièche écorcheur, pies grièche à tête rousse, etc... Ces données indiquent que nous sommes en présence d'une niche écologique d'exception avec une biodiversité très riche et des caractéristiques de zones humides, à enjeu de conservation. L'association Vigidécharges mettra ces données à la disposition des décisionnaires.
RISQUES POUR L'ENVIRONNEMENT
Le terrain choisi est situé entre 3 zones humides alimentant le Bassin d'Arcachon en eau douce, qui serait détruite par l'activité de stockage des déchets. La proximité des cours d'eau rend cette zone inondable comme nous l'observons régulièrement l'hiver. En cas d'épanchement accidentel de lixiviats, le flux serait immédiatement dirigé dans le Bassin d'Arcachon.
Le bon sens veut que l'on s'éloigne des zones à risques à savoir les cours d'eau. En cas de défaillance des protections passives, il serait alors possible de limiter la pollution.
ENJEU POUR L'ATTRAIT DU BASSIN D'ARCAHON
Ce projet de traitement, valorisation et stockage de déchets de grande ampleur, générant un flux important de camions n'est pas compatible avec l'attrait éco-touristique du Bassin d'Arcachon. Rappelons que l'activité touristique est l'une des premières sources de revenus du Pays.
Un centre modèle aux zones d'apport limitées et aux conditions de réalisations strictes sur un site choisi rigoureusement auraient pu être acceptable mais pas dans ce cas.
RISQUES POUR LA PERENITE DE NOMBREUX EMPLOIS
Les deux entreprises fondées sur l'élevage des sangsues (Biorica et Ricarimpex) dépendent de leur bonne santé. Cet élevage est situé sur le ruisseau de l'Aiguemorte en aval des Cabanasses. Une pollution accidentelle du ruisseau de l'Aiguemorte serait fatale à cette activité et mettrait fin à une trentaine d'emploi. Si nous élargissons l'impact d'un tel projet nous voyons que les métiers de la mer, pêche, ostréiculture, etc... dépendent elles aussi de la qualité des eaux du Bassin d'Arcachon.
AVENIR FINANCIER D'AUDENGE
Ce projet est prévu pour une durée de 15 ans. A la fin de l'exploitation de ce centre, la commune ayant sacrifié un terrain de 120 hectares (160 hectares avec l'actuel CET) devrait trouver à nouveau une source de revenu. Ce choix n'est pas un investissement durable pour la commune. Nous préfèrerions qu'Audenge valorise davantage son patrimoine riche et précieux, afin de générer de façon plus réfléchie et saine des ressources financières et ne pas épuiser son patrimoine environnemental comme il est ici envisagé.
LES CONCLUSIONS DE L'ASSOCIATION VIGIDECHARGES AUDENGE MARCHEPRIME
L'association Vigidécharges Audenge Marcheprime ne s'est jamais opposée à un centre de tri, valorisation et stockage de déchets ultimes sur le territoire de la COBAN à condition que les zones d'apport soient limitées aux besoins locaux, que le choix du terrain soit fait en respectant les paramètres élémentaires pour respecter à la fois les populations et l'environnement.
Nous avons également recommandé la mise en place d'une politique globale de réduction des déchets :
- pour réduire au maximum les apports avec des actions incitatives auprès des citoyens
- informer avec des ambassadeurs du tri experts et par une large communication dans les journaux municipaux.
- encourager le compostage individuel et le tri notamment par la mise en place d'une redevance incitative sur les ordures ménagères. recycler les déchets au plus près de leur site de production pour éviter l?intensification du trafic routier et de ses nuisances, mettre en place des recycleries.
- adapter les mesures aux bio-déchets de la restauration et autres activités professionnelles.
( Cf annexe lettre ouverte aux élus de mai 2007 )
Nos recommandations et nos appels à la concertation ont été ignorées, le travail des associations auprès de la commission consultative pour l'élaboration du plan départemental des déchets n'a pas été respecté.
Ce projet d'une trop grande ampleur et ne suit aucune de nos recommandations. Nous ne pouvons pas dans ce cas accepter la réalisation d'un tel projet.
Le site des Cabanasses est une niche écologique d'exception à enjeu de conservation. Nous demandons par conséquent qu'elle maintienne son statut de forêt et que le Plan Local d'Urbanisme ne soit pas modifié.
2016
2016 va marquer un nouveau tournant décisif dans l'évolution de la gestion du site, a expliqué dimanche matin lors de ses vœux à la population Nathalie Le Yondre, la maire socialiste d'Audenge. Et je peux me féliciter de l'évolution très favorable de ce dossier.
9 millions d'euros
Depuis 2011, l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) a été mandatée, à titre exceptionnel, par l'Etat pour se substituer à la commune pour la remise en état du site. Mais les choses avancent lentement dans ce dossier aussi complexe qu'épineux : « Depuis maintenant trois ans, a assuré l'élue, l'Ademe et la commune d'Audenge préparent le début des travaux de réhabilitation finale du CET. »
Et le tournant, c'est que ce chantier va bientôt débuter. En effet, a annoncé Nathalie Le Yondre, « la phase de conception du projet et d'attribution des marchés de travaux est en voie de s'achever et les premières entreprises s'installeront sur site dans les prochaines semaines. »
Le coût total de ces travaux est évalué à 9 millions d'euros. « Ils seront totalement financés par l'Ademe, a poursuivi la maire, sur le principe du site orphelin, à titre exceptionnel après de longues discussions avec l'Etat
La maire a ensuite donné quelques indications sur la façon dont allaient se dérouler les travaux. « Ils devraient durer deux ans. Ils consisteront à assurer définitivement l'étanchéité des casiers de déchets des zones B et C du site. Ils devraient ensuite reprendre la totalité du dispositif de collecte de biogaz et des lixiviats (c'est-à-dire, littéralement, le jus des déchets, NDLR) et la gestion des eaux de ruissellement du site. »
La commune ne reste pas en dehors du processus. Elle demeure « responsable de la gestion quotidienne du site, de son entretien et du traitement des effluents qu'elle a confié à la société Suez Environnement depuis 2013 ».
Cependant, depuis le 1er janvier 2016, la Communauté de Communes du nord Bassin d'Arcachon (Coban) prend à sa charge une partie des dépenses de fonctionnement du site : « Un découpage par zone a été effectué et la Coban financera la gestion des deux zones qui correspondent aux anciennes décharges d'ordures ménagères ».
Prise de conscience
Lors de ses vœux, Nathalie Le Yondre a donc pris soin de remercier tous les partenaires qui ont soutenu la ville sur ce dossier. Il y a même eu un remerciement « appuyé » à Bruno Lafon, maire sans étiquette de Biganos et président de la Coban et à l'ensemble des maires de cette intercommunalité « pour leur prise de conscience de la compétence de la Coban sur la partie du site qui a autrefois accueilli les ordures ménagères ».
Il faut dire que le CET n'a pas été que le déversoir des ordures d'Audenge mais bien celui de bien d'autres communes. « Ce dossier est la parfaite illustration d'un partenariat technique, financier, qui a réussi et qui s'est construit dans le temps et la confiance réciproque de tous les partenaires » a conclu Nathalie Le Yondre.
Enfin, le 3 février 2016 aura lieu à la mairie d'Audenge, en présence de l'Ademe, une réunion d'information ouverte à tous pour détailler les travaux à venir.
L'avis de Bassindarcachon.com
"Les travaux débutent 9 années après les faits, trop tard pour le littoral nord bassin, du Domaine de Certes jusqu'aux Quinconces d'Andernos, toute vie a disparue, il s'agit là d'une véritable catastrophe environnementale.