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Mais qui protège t'on des moustiques ?

vendredi 11 juin 2010
La chimie, vaporisée au-dessus de nos têtes pour tuer quelques moustiques, est-elle bien compatible avec la vie aquatique et marine du Bassin d'Arcachon ? Je vous laisse deviner .. En tout cas, nos élus ne pourront pas dire "on ne savait pas" et nous non plus d'ailleurs.

P.RANSINAN

Lettre à Mr le Préfet du 26 mai 2010

Monsieur le Préfet,

Nous avons appris que, par arrêté, vous avez cette année délivré l’autorisation de faire un emploi élargi de deltaméthrine pour la démoustication, entre autres dans plusieurs communes du pourtour du Bassin d’Arcachon.

Or, ainsi que le mentionne sa fiche toxicologique, la deltaméthrine est violemment toxique pour les organismes aquatiques ; le produit est de nature à entraîner des effets néfastes à long terme pour l’environnement aquatique et, ce, même à très faibles doses.

L’extrême sensibilité des invertébrés à la deltaméthrine, notamment les Ephéméroptères et surtout les crustacés, est démontrée. A ce propos, l’étude 2007 de l’IFREMER1 sur les biocides présents dans le Bassin d’Arcachon souligne également la forte toxicité de cette famille insecticide des pyréthrinoïdes pour les crustacés marins.

Le taux d’absorption de la deltaméthrine par l’animal est élevé (90% chez le Rat, par exemple) ; le produit est toxique par ingestion, par inhalation, par contact cutané.

L’impact ne peut qu’être décuplé du fait de l’époque de traitement, laquelle coïncide avec la pleine expansion de la vie et de la reproduction dans les zones humides : larves d’insectes, sangsues, batraciens, reptiles, poissons, mammifères…

La proximité de la Mer, le continuum entre la trame bleue terrestre et la trame bleue marine, l’influence du bassin versant sur la qualité des eaux marines doivent également être pris en considération et motiver de grandes précautions quant aux produits chimiques qui y sont déversés.

De même, doit être pris en compte l’objectif de la Directive Cadre sur l’Eau d’atteindre au bon état écologique des eaux.

Pourtant, le traitement au Bacillus thuringiensis israelensis, produit de moindre impact est, lui-même, depuis ces dernières années, mis en question quant à sa justification, à sa pertinence, à ses impacts sur les chaînes alimentaires et, donc, à ses conséquences écologiques. Il s’agit, ainsi que le soulignait un article de presse de février 20082, « de situer la frontière entre la nécessité et une demande qui pourrait être de pur confort.»

Les sollicitations de traitement anti-moustiques ne peuvent que s’accroître, du fait du développement constant de l’urbanisation et du tourisme aux abords des zones humides et de l’afflux de populations nouvelles, peu accoutumées à la présence du Moustique.

La même question se pose quant aux traitements herbicides au glyphosate qui, dans certains cas, perdurent alors qu’un processus de réduction des phytosanitaires est mis en oeuvre pour la protection des écosystèmes et la santé-même des personnels communaux, et alors que des alternatives existent.

Qu’il s’agisse d’insecticides ou d’herbicides, il est, comme vous le savez, de la plus haute importance de réduire considérablement les pollutions des écosystèmes terrestres, des eaux douces et des eaux marines et notamment l’emploi des biocides les plus redoutables. C’est pourquoi nous espérons vivement que ces produits cesseront très rapidement, et définitivement, d’être utilisés.

Dans cette espérance, nous vous prions, Monsieur le Préfet, de croire en l’expression de notre très haute considération.

Pour Bassin d’Arcachon Ecologie, la présidente, Françoise Branger.

Copie : Monsieur le Sous-Préfet du Bassin d’Arcachon
Monsieur le Président du Conseil Régional d’Aquitaine
Monsieur le Président du Conseil Général de la Gironde
Monsieur le Directeur de la DREAL Aquitaine
Monsieur le Président du Syndicat Intercommunal du Bassin d’Arcachon
Madame la Déléguée Régionale du Conservatoire de l’Espace Littoral et des Rivages Lacustres
Madame l’Animatrice du SAGE Leyre, cours d’eaux et milieux associés
Madame l’Animatrice du SAGE des Etangs littoraux de Born et Buch
Madame la Chef de la mission d’étude d’un Parc Naturel Marin du Bassin d’Arcachon

PS : extrait rapport de l'IFREMER en 2004, concernant la mortalité du naissain : "un déficit de nourriture pour les larves peut-être lié à des concentrations en herbicides dans les eaux du Bassin"




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 Les moustiques se multiplient dans les zones humides d'eau stagnante. Les larves sont une nourriture pour certaines espèces animales. Dans mon jardin j'avais un bassin où les oiseaux venaient se baigner et boire en plein été. Il était plein de larves de moustique et j'étais envahi de moustiques. J'ai vidé le bassin et maintenant je suis tranquille. Alors, doit-on assécher les zones humides ? Un mal pour un bien ou un bien pour un mal ? La perfection n'est pas de ce monde.
 
Xavier Arcachon

 Doit-on tenter d'éradiquer tous les moustiques avec ses produits trés toxiques pour notre environnement? Des études alimenteraient des projets de vaccination contre certaines maladie par l'intermédiaire ... de moustiques! Mais la cible n'est pas forcément celle que l'on croit ... . Si on recherche soleil, chaleur, humidité il faut aussi faire avec le moustique; on a deux mains, pas seulement pour applaudir au passage du moustique, en persistant... on peut l'avoir, tous les moyens sont bons ... SAUF CEUX QUI DETRUISENT NOTRE ENVIRONNEMENT.
 
Michel Paris

 Il y a toujours eu des moustiques autour du Bassin....quand j'étais enfant, notre insecticide favori était...le balai ! Les moustiques se collaient au plafond. Ils sont devenus plus malins et se dissimulent mieux de nos jours. Je voudrais dire à tous ces gazeurs toxiques que nous ne sommes pas morts de piqûres de moustiques. On peut aussi essayer un moyen homéopathique que j'ai expérimenté avec succès : LEDUM en 7 CH, 3 granules le matin pendant la période d'exposition.
 
Monique Talence

 La fiche américaine de la deltaméthrine indique qu'il ne se fixe pas dans l'eau mais les sédiments. Or : - L'Ifremer affirme que le Bassin n'est guère contaminé par les pesticides d'origine agricole, mais ils analysent l'eau, pas les sédiments. - Les seuls chiffres que je trouve sur leur site pour la deltaméthrine datent de 2004. - Plusieurs campagnes de dragages de ports ont lieu sur le Bassin depuis 2008. - La deltaméthrine a été utilisée en grande quantité en 2007 / 2008 en pulvérisation aérienne pour lutter contre la Chrysomèle des racines du maïs. - Le bassin de la Leyre recueille les résidus de pesticides des Landes, où la maiziculture industrielle sévit de plus en plus (reconversion de forestières après les grosses tempêtes de cette décennie). Un flic appellerait ça un faisceau d'indices...
 
Henri Hudson Lège Cap-Ferret

 J'ai continué d'investiguer et, voici ce que je trouve dans la fiche technique de la deltaméthrine sur le site du centre national américain d'information sur les pesticides de l'université publique de l'Oregon (DELTAMETHRIN TECHNICAL FACT SHEET, National Pesticide Information Center, Oregon State University, 333 Weniger Hall, Corvallis, OR 97331-6502 Phone: 1-800-858-7378 • Fax: 1-541-737-0761 • Email: npic@ace.orst.edu • Web: npic.orst.edu) • Rémanence de la deltaméthrine dans les sédiments naturels : Maximum levels in sediment were reached at 48 hours after treatment of two ponds with deltamethrin, which was still detectable in the pond sediment at 306 days after application. Source :. Muir, D. C. G.; Rawn, G. P.; Grift, N. P. Fate of the pyrethroid insecticide deltamethrin in small ponds: a mass balance study. J. Agric. Food Chem. 1985, 33, 603-609. • Inefficacité de la deltaméthrine sur les larves de moustiques en présence de sédiments naturels (!) : In laboratory tests, deltamethrin was dissolved in water containing clean artificial or natural sediment. Deltamethrin spiked water with artificial sediment was highly toxic to larvae of the midge Chironomus riparius with a 28-day LC 50 of 16 pg/L. Deltamethrin spiked water with natural sediment had no effect on larval survival or development rate. Differences in toxicity were attributed to the bioavailability of deltamethrin.36 In the same study, artificial and natural sediments were spiked with deltamethrin and sediment toxicity was assessed for the midge larvae, Chironomus riparius. The 28-day LC 50 in artificial sediment was 11µg/kg. However, natural sediment spiked with deltamethrin had no effect on survival. Dissolved organic matter concentration, calcium concentration, pH, clay content, and the quantity and quality of particulate organic matter can affect the bioavailability and therefore toxicity of deltamethrin in sediment.36 Source : Holmes, R. W.; Anderson, B. S.; Phillips, B. M.; Hunt, J. w.; Crane, D. B.; Mekebri, A.; Connor, V. Statewide Investigation of the Role of Pyrethroid Pesticides in Sediment Toxicity in California’s Urban Waterways. Environ. Sci. Technol. 2008, 42 (18), 7003-7009. • Diminution de 50% de la capacité de reproduction des rats à qui l'on administre 1 à 2 mg/kg de deltaméthrine : Male rats administered deltamethrin orally for 65 days at doses of 1 or 2 mg/kg showed significantly lower testicular, prostrate gland, and seminal vesicle weight. The mating success of treated rats was reduced by 50% during the study and for two months afterwards at both doses. Source : Toxicological Profile for Pyrethrins and Pyrethroids ; U.S. Department of Health and Human Services, Agency for Toxic Substances and Disease Registry. http://atsdr.cdc.gov/toxprofiles/tp155.html (accessed Jan 2009), updated Apr 2004.
 
Henri Hudson Lège Cap-Ferret

 les moustiques sont vecteurs de maladie diverses souvent très grave pas seulement en afrique. j'ai une tante qui est morte de septicémie suite à une piqure de moustique. c'etait à bordeaux il y a 30 ans. entre les moustiques et moi je choisi MOI
 
Daniel paris

 Mon fils, qui a à peine 3 ans, est allergique aux piqûres de moustiques. Cela lui provoques des réactions cutanées plus ou moins intenses : gonflement des paupières lorsqu'il est piqué au visage, plaque rouge sur tout le corps avec oedème de la langueet du cou. Les moustiques pourront nous dévorer quand on sera 6 pieds sous terre!
 
lily Le Teich

 Pour répondre à Xavier, il est, bien au contraire, absolument nécessaire d'avoir un point d'eau permanent au jardin, pour permettre la survie de la faune sauvage: hérissons, écureuils et autres. Quant aux larves de moustiques, quelques poissons, tritons ou grenouilles dans votre bassin de jardin suffiront à en supprimer les larves, au fur et à mesure de leur apparition.
 
Françoise Branger Arcachon

 Pour répondre au Parisien Daniel, qui fait part d'un cas (rare, je crois) de mort par septicémie découlant d'une piqûre de moustique: une piqûre, comme toute blessure négligée, peut se surinfecter, se transformer en infection sous-cutanée puis en septicémie. N'est-ce pas surtout la négligence des petites plaies qui est en cause? Mais, localement, les moustiques ne sont vecteurs ni de chikungunya, ni de dengue... et la demande de traitement émise par une frange de la population est de pur confort. Cependant, les conséquences du traitement anti-moustiques sont incommensurables. Elles concernent notamment les chaînes alimentaires qui s'en trouvent affaiblies -ce qui, paradoxalement, profite au proliférant moustique (^^). L'autre aspect grave est la toxicité même des produits employés, qui affectent la vie des eaux douces et, à terme, celle des eaux marines. Concourir au déséquilibre de l'écosystème ne peut que compliquer et dégrader la situation.
 
Françoise Branger Arcachon

 Un mot encore, quant à la remarque de Lily, du Teich: il y a fort à parier qu'il y aura toujours des moustiques, quel que soit le poison mis en oeuvre. L'important est de réguler le moustique sans empoisonner l'ensemble de l'écosystème mais, en revanche, en revitalisant et confortant les prédations naturelles. Comme le montrait un amusant -et alarmant- dessin humoristique utilisé comme affiche pour une conférence sur les biocides: herbicide, insecticide, fongicide... homicide. N'est-il pas souhaitable d'éviter de cumuler allergie et apports toxiques délibérés?
 
Françoise Branger Arcachon

 Quelle a été la réponse du préfet ? la deltaméthrine comme l'ont rappelé Françoise Branger et Henri Hudson est un véritable poison pour l'environnement, pour les mollusques qui meurent de ne plus pouvoir filtrer l'eau et pour notre santé (on peut regarder la fiche de INRS ) Face à l'épidémie de Chikungunya on avait autorisé l'emploi de la deltaméthrine sur l'île de la Réunion. Une saisine de l'Afsset avait eu lieu afin de constater les conséquences. Est-ce à dire que l'on craint des épidémies telles que celle citée plus haut sur le bassin ? . Lorsque viendront réllement ces épidémies nous n'aurons plus rien à leur opposer;
 
clarisse Holik Andernos-les-bains

 Les personens fragiles, vieillards ou jeunes ? Quand faites-vous de tous ces personnes qui réagissent violemment aux piqures des moustiques ? C'est leur problème me direz-vous ! De tous ceux qui ne peuvent plus sortir de chez eux de crainte d'être piqué. Cela, vous vous en foutez royalement !! Quant aux touristes qui vont quitter le coin ça fera du chômage en plus mais si ça tombe sur vous faudra pas vous plaindre. L'écologie est une nouvelle forme de fascisme : en effet, similitude il y a : le discours anticommuniste était autant plus difficile à contrer qu'il se parait de très belles et honorables intentions. il en va de même d'un écologie imbécile qui prône aveuglément le rapprochement de la nature : c'est à dire une écologie qui se fixe dans des positions extrêmistes. N'oubliez pas que Dame Nature n'est pas ce que vous croyez : La Nature c'est aussi les microbes, les maladies, les volcans les tremblements de terre. La Nature est violente. Elle n'est pas plus l'ami que l'ennemie de l'Homme. Réfléchissez un peu plus cela vous évitera un radicalisme infantile et ravageur.
 
Gérard le Teich

 have a look http://www.parc-camargue.fr/Francais/download.php?categorie_id=108
 
auby arcachon

 On se demande qui est le plus couillon dans toute cette histoire. Pourquoi pas vous ? Vous savez critiquer, comme d'habitude, mais que proposez-vous pour la destruction des moskitos ? En ce qui me concerne, je suis très malade chaque fois que je suis piquée par un moustique , je suis comme on dit un "appât". Mes boutons ne sont plus des boutons mais de grosses cloques rouges, chaudes et douloureuses atteignant un diamètre de 10 cm. Ca vous tente ? Mon médecin ne comprend pas et je prends des anti istaminiques qui ne me sont pas d'un grand secours à moins de prendre plus que la dose mais que d'être nauséeuse et dans les vap. Les marques de ces boursoufflures durent 6 à 8 mois. Avez-vous une idée pour les guérir ? Merci de me répondre, mais encore une fois, vous aurez raison et comme d'habitude sans aucune proposition. Allez, défoulez-vous bien.
 
Sybile GUJAN MESTRAS

 Sa m'ennerve les gens qui se plaignent des moustiques !!! Ils étaient là bien avant nous ! Et si vous vous faites piquer bah c'est pas grave sa va passer !!!! Y a encore quelque années on été envahi d'hirondelles qui se nourrissent essentiellement de moustiques ! Bah je sais pas vous mais sa fait un moment que j'en est pas vu au printemps !!! Faut arrêter avec ses pesticides de merde !!! On va tous mourir a force d'innalher ces produits ou les manger aussi !!!!! Merci .
 
Cecile Gujan Mestras

 Chers collègues, J'ai lu attentivement vos réactions sur ce produit chimique et je voudrais également partager avec vous mes préoccupations. Je suis du Tchad, un pays sahélien du tropique où le malaria fait ravage. Nous utilisons le DDT (Dichlorodiphényletrichloroéthane). Etant donné qu'on a ratifié la Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants, nous avons jugé utile de chercher un produit de substitution. C'est ainsi qu'on a commencé à utilisé la deltaméthrine qui est appelé aussi K-Othrine sous forme de moustiquaire imprégné. Le Gouvernement tchadien en collaboration avec ses partenaires a commencé à distribué gratuitement à toute la population concernée. Mais simplement certaines gens qui utilisent ont commencé à régir car une goute provenant de ce moustiquaire imprégné provoque de démangeaisons de la peau. Nous n’avons pas pu déterminer avec exactitude quelles sont les conséquences mais beaucoup de questions se posent: utiliser ou pas utiliser…les scientifiques peuvent nous rassurer de son utilisation ? Je ne pense pas. L’exemple du DDT, trente ans après que les scientifiques ont réagit et le DDT est retiré du marché. Sommes-nous de cobaye ? Abderaman Mahamat Abderaman, abder_mht@yahoo.fr
 
Abderaman N'Djaména, Tchad

 BRAVO GERARD ET SYBILE MOI J'AI VENDU MA MAISON DE GUJAN A CAUSE DES MOUSTIQUES .
 
philippe arcachon

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