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Résistance face aux pollutions de SMURFIT

samedi 28 juillet 2012
Bravo aux défenseurs de tous âges et de tous bords qui, aujourd'hui, sont descendus dans la rue pour manifester contre les rejets en mer depuis le Warf, le triste collecteur de la Salie Sud (évacuation des eaux usées du Bassin d'Arcachon, à quelques km de la dune du Pilat).

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Environ 500 personnes ont laissés éclater leur colère et leur ras le bol dans les rues d'Arcachon.
Les industriels présents sur notre littoral doivent trouver d'autres solutions que celles de rejeter en mer leurs produits toxiques dont une partie rentre dans le Bassin et tout le reste sur les plages de Biscarrosse, l'incident d'une rupture de cuve de la semaine dernière à l'usine de Biganos n'est qu'un indice, ce n'est plus possible, nous, habitants du Bassin et de la côte Landaise, refusons cela.

P.Ransinan

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RÉACTION de Michel Sammarcelli, président du SIBA

« Sud Ouest ». Comment comprenez-vous la manifestation de samedi contre le rejet des effluents de Smurfit Kappa dans le Wharf de la Salie ?

Michel Sammarcelli. Avant toute chose, je voudrais rappeler que l'ensemble des élus, sauf le maire de Biganos, se sont prononcés contre le rejet de ces effluents de Smurfit dans le réseau du Siba. Mais l'État, qui a concerté directement avec l'industriel, a défini les normes qui pouvaient être rejetées et, toujours sans concertation avec le Siba, a autorisé ce rejet.

Quel est l'impact de ces rejets dans le collecteur du Siba ?

L'usine traite ses effluents avec sa propre station et rejette dans le tube vers le Wharf, sans retraitement par les stations du Siba. D'une manière générale, les normes sont fixées par l'État. Les normes de Smurfit sont plus laxistes que celles imposées par l'État au Siba. Ce qui nous oblige à contrôler ce que rejette l'usine. Aujourd'hui, elle traite un certain nombre de mètres cubes de liqueur noire. Nous suivons ce qui rentre et ce qui sort du collecteur du Siba. Les résultats de nos contrôles sont mis en ligne en temps réel sur le site du Siba (1). Nous souhaitons une totale transparence. Pour l'instant, le niveau des rejets est inférieur aux normes de l'arrêté préfectoral, imposées par l'État. Objectivement, l'industriel fait très attention.

Que peut faire le Siba par rapport aux rejets de Smurfit ?

Smurfit a toujours rejeté dans le collecteur du Siba. En cas de pépin lors du rejet dans l'océan, c'est le Siba qui est responsable, alors même que c'est l'État qui décide de ce rejet industriel. Au pire, si un jour le Siba voulait couper le rejet de l'industriel dans son collecteur, il n'a aucune possibilité. Il faudrait un accord de l'industriel. Cet accident malheureux et regrettable aura peut-être pour conséquence une meilleure coopération entre l'industriel, les services de l'État et le Siba.

Quel est votre sentiment par rapport à l'accident de Smurfit ?

Je suis très agacé avec ce dossier. Des travaux auraient dû être faits depuis longtemps au sein de l'usine. Le bassin d'Arcachon est un joyau. Il ne faut cependant pas mélanger le bassin d'Arcachon et le Wharf qui rejette dans l'océan,

Samedi, des manifestants demandaient, d'une manière plus générale, l'arrêt total du rejet en mer.

Il faut être responsable et regarder ce qui se passe ailleurs, en Aquitaine comme dans le monde. Soit on rejette en mer ou dans les fleuves, soit par infiltration, soit les deux. Le Wharf est un marqueur social, il rejette les eaux consommées par les gens. Le Siba peut garder la tête haute, je veux bien être montré du doigt mais il faut se demander où rejettent les villes du littoral, regarder ce que font certains initiateurs ou participants à la manifestation. La directrice du Siba est allée voir ce qui se passe chez nos voisins. Le drame du bassin d'Arcachon, c'est qu'on aperçoit le Wharf. Dans beaucoup de villes, toutes proches, qui rejettent dans la mer, les tubes sont dissimulés dans l'eau.

Pourquoi ne pas choisir une autre technique que le rejet en mer ?

Nous avons fait faire une étude sur l'infiltration dans le Nord-Bassin, ente Arès et Lège-Cap-Ferret, ça ne marche pas. Nous avons aussi fait une étude derrière la dune du Pilat, ce n'est pas imaginable. Les études pour l'infiltration sont un échec, du moins la totalité n'est pas possible. Nous avons aussi regardé la possibilité d'allonger le tube du Wharf mais, avec la force des marées, ça ne tiendrait pas.

Pourquoi est-il interdit de se baigner au pied du Wharf ?

Par précaution. Les analyses des eaux de baignade sont bonnes. D'ailleurs, je regrette que l'on diffuse sur Internet des photos qui datent de plus d'une décennie, où l'on voit des nappes très noires au pied du Wharf.

Quelles peuvent être les suites de cette manifestation ?

Je regrette cette manifestation en plein mois d'août, quand les touristes sont là. C'est néfaste en terme d'image pour le bassin d'Arcachon ; c'est maladroit. Il est plus constructif de demander aux élus de se mettre autour d'une table et de travailler ensemble.

(1) www.siba-bassin-arcachon.fr

Interview Bernadette Dubourg, journal http://www.sudouest.fr


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 Que fait, que dit le député d'Aquitaine ? Pas de Foulon à l'horizon ! Bidon ! Béton!
 
now La Teste de Buch

 Je n'ai pas pu participer à la manif mais j'ai eu une grande satisfaction en entendant que France Bleu Gironde était relayée par FRANCE INTER sur le sujet.
 
Jean-louis Gujan Mestras

 J'ai bien peur que cette instrumentalisation des VRAIS dirigeants de la cellulose du pin, ne soit en fait que la partie émergente signalant la fin de l'entreprise. Cette usine ancienne filiale de ST GOBAIN et donc Française, accumule les erreurs stratégiques depuis trop longtemps, depuis 1977 l'usine est entre les mains des actionnaires internationnaux dont les intérêts sont purement financiers et rien d'autre. Le bassin comme beaucoup d'autres zones a fait les frais de la mondialisation forcée.
 
MICHEL LA TESTE

 Réagir ici aussi : http://andernos.canalblog.com/archives/2012/07/18/24732156.html
 
JRBOS Andernos

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