Pour beaucoup d'entre nous, Robert PICQUé
n'évoque que le nom de l'hôpital militaire de Bordeaux. Sur le site gouvernemental www.defense.gouv.fr on trouve le récit de sa mort tragique.
En 1937, 10 ans après sa mort, un monument a été élevé à sa mémoire à l'endroit même où on l'a retrouvé mourant.
(cliché de 2007 à l'occasion d'une cérémonie pour le 80ème anniversaire de sa mort)
SL (merci à Philippe Marsan pour son information)
Robert PICQUE est né à Paris le 15 décembre 1877. Il étudie la médecine à l’Ecole de Santé Militaire de Lyon et fait une carrière militaire de chirurgien, au Val de Grâce à Paris, au 5ème Régiment du Génie de Versailles et à plusieurs autres affectations en région parisienne, puis est affecté à l’hôpital Saint-Nicolas de Bordeaux où il prend la chaire d’anatomie. A cette époque, les études portent sur les problèmes physiologiques et pathologiques posés par les débuts de l’aviation.
Le 3 août 1914 c’est la déclaration de guerre. Il est versé à la chefferie d’une ambulance hippomobile. Son idée est que le chirurgien doit être en mesure d’intervenir le plus rapidement possible et il se positionne courageusement toujours au plus près du front. Démobilisé, il retourne à l’hôpital Saint-Nicolas à Bordeaux et tente d’appliquer avec l’aviation sa théorie sur le chirurgien au combat.
Durant la même période, au camp d’aviation de Cazaux, des accidents aériens graves exigent des interventions chirurgicales urgentes. Mais le délai de route entre Cazaux et Bordeaux est de plus de 2 heures. Aussi Robert Picqué a l’idée de faire assurer ce transport par avion en 15 ou 20 minutes seulement. Il met l’organisation en place et l’étend à toute la région.
« Le médecin volant », comme on le surnomme, parcours avec son inséparable pilote GOEGEL la France, les pays limitrophes et se rend même en Amérique du Nord pour porter la bonne parole.
Jusqu’à ce triste jour du 1er juin 1927 …
(d’après Patrick Boyer)