LE CRII du CAYOC, Bassin d’Arcachon - Information, actualité, pollution, kayok, protection, environnement Arcachon, Cap Ferret, Andernos, Gujan, La Teste

 - PAYS DE BUCH
 - BASSIN D'ARCACHON
PORTAIL RÉGIONAL
Criis du Cayoc
Tous les criis

Lettre ouverte aux collectivités des territoires touchés par la tempête « Klauss »

lundi 2 février 2009

Après la tempête « Klauss » du 24 janvier, de grandes quantités de bois sont à terre, en marge des voies publiques, dans les parcs, etc.

Rapidement emporté dans les déchetteries par les divers services compétents, ce bois est en partie valorisé et en partie détruit par incinération.

Ces brûlages en plein air devraient n’être qu’une solution de dernier recours.

Dans les communes touchées par la tempête, nombre de particuliers se chauffent grâce aux inserts, cheminées, poêles… et bénéficieraient utilement des quantités de bois actuellement disponibles.

N'est-il pas envisageable que le bois tronçonné soit déposé dans divers espaces publics faciles d’accès, et que les familles, informées, puissent venir le récupérer?

Un tel dispositif irait dans le sens du développement durable et serait très certainement apprécié.

Pour Bassin d’Arcachon Ecologie, la présidente,

Françoise BRANGER - Bassin d'Arcachon Ecologie - www.bassindarcachonecologie.org

 

Communications de l'ADPPM (5) Tempête, arbres, urbanisme...

Nous demandons aux différentes municipalités, dont celle de La Teste, d’engager une réflexion sur le choix des essences, et surtout sur le contrôle des arbres, de leur implantation et de leur replantation, et d'agir rapidement.

Sans doute, rien ne peut se faire sans l’appui de spécialistes.

Il appartient à chacun de faire vérifier ses arbres et de replanter les espèces les mieux adaptées à notre région.

Nous venons d’écrire au maire de La Teste en attirant son attention non seulement sur la question essentielle de l’enfouissement des lignes, mais aussi sur la question du végétal ; il ne faudrait pas que le pire de la tempête soit à venir...

Sur les caractéristiques des essences, sur avis de spécialistes :

Le cyclone Hortense, en octobre 1984, avait déjà fait beaucoup de dégâts...

Quel fut le retour d'expérience ?!

Les arbres ne tombent pas plus en pays sableux qu'ailleurs ; au contraire, c'est là où les pins poussent sur sol d'alios qu'ils tombent, parce que la racine pivot ne s'implante pas normalement. En sol sableux, le pivot est très profond et stabilise bien l'arbre, tout en lui permettant d'accéder à l'eau.

Le pin maritime est le seul à être parfaitement adapté à ce pays.

Remplacer le pin maritime par d'autres pins inadaptés serait une catastrophe en terme d'écologie.

Un effort de pédagogie devrait permettre de faire comprendre que, plus la densité de pins maritimes est forte, plus ils sont stables. Chaque pin abattu devrait être remplacé par plusieurs autres, plantés jeunes : c'est le sens de certaines préconisations municipales (à Arcachon, par exemple).

Les données autécologiques (adaptabilité au sol et au climat, sous forme de diagrammes dans la flore Rameau) démontrent que tous les pins ne supportent pas les conditions locales. 


Nos Pinus pinaster sont acidiphiles à acidiclines (aiment les milieux vraiment acides à peu acides) et supportent les milieux humides jusqu'à très secs (xérophiles). Leur croissance initiale est forte.

Le "plus" du Pinus pinaster est un enracinement plongeant, d'abord (racine-pivot) et traçant ensuite. Et c'est une espèce indigène venue sans la main de l'homme. C'est le seul pin incontestablement adapté à nos territoires.

La tendance climatique est aux sécheresses accentuées et au réchauffement, n'excluant pas de subites périodes froides. Ce n'est peut-être pas le moment d'installer des essences qui n'auront pas eu le temps de s'adapter au lent glissement climatique.

Quelques données sur ces autres pins inadaptés :

  • Le pin sylvestre présente un diagramme autécologique proche de celui du pin maritime mais c'est davantage un arbre de montagne et de collines. Il est sensible au vent.
  • Le pin de Murray (Pinus contorta murrayana) présente le bon diagramme (acidiphile et xérophile). Il a déjà été introduit sur le littoral aquitain. Les chenilles en raffolent. Il résiste au froid et assez bien au vent. Il atteint 25 m et 150 ans.
  • Le pin Laricio de Corse (Pinus nigra laricio corsicana) a à peu près les mêmes exigences mais il est un peu moins acidiphile. Il est sempervirent et vit plusieurs siècles. Cependant, il exige une forte pluviosité annuelle (de 800 à 1200 mm). Il supporte le froid. Les chenilles processionnaires en raffolent, bien davantage que de notre pin maritime. A noter : à Camicas, il avait été semé du pin Laricio: il n'en reste plus trace ; ils ne se sont pas ressemés.
  • Le Laricio de Calabre (Pinus nigra laricio calabrica) est une espèce non-spontanée en France mais a été introduit dans le Sud-Ouest. Elle exige une forte humidité mais tolère des étés secs. C'est plutôt un arbre de basse montagne.
  • Le pin noir d'Autriche - Pinus nigra austriaca - est plus calcicole, ce qui n'est pas compatible avec nos sols. Il résiste au froid, à la sécheresse et les chenilles processionnaires l'adorent.
  • Le pin d'Alep a tendance à casser au collet.
  • Le pin parasol résiste assez bien... mais penche vite. Il offre une forte prise au vent.
  • Le pin de Monterey, ou pin Insignis, survit à Arcachon mais n'est pas assez xérophile et peut être tué par une gelée à -10°.
  • Le pin Weymouth (Pinus strobus) est peu adapté.

L'arbre est un élément d'un écosystème. On ne change pas les essences locales sans risquer de l'altérer.

Enfin, où trouver la place pour planter à 35 mètres des bâtiments, dans le but de respecter une certaine "distance de sécurité" ?!

Les parcelles sont en général trop exiguës...

Ainsi, la notion même de "maisons sous les arbres" est menacée du fait de la peur qui s'empare des résidents, et la question du contrôle des arbres, et de leur replantation, relève de la compétence de vrais professionnels, à notre avis.

Avec l'appui de ces derniers, les élus doivent agir vite.

Très cordialement à vous. 
 
 J. STORELLI 
jacques.storelli@free.fr  - www.adppm.fr


Réagir à cet article

Ecrire le résultat de 7 + 7 =



 C'est tellement simple que nos technocrates vont bien trouver le moyen de dire que c'est impossible à mettre en place...
 
DUCERF GUJAN MESTRAS

 Peut-être, sauf que pour un oui ou pour un non nos concitoyens on la plainte et le procès facile: et que j'ai glissé sur une frite, et que je me suis tordu la cheville en descendant du trottoir etc etc ; imaginez un billot qui tombe sur un pied, une branche qui vous fait chuter ou autre ; je vois d'ici le procès envers les services de l'administration, et peux comprendre sa grande prudence ....
 
ermitanio gujan

 Quelle bonne idée ! de fait les coins ne manquent pas
 
holik andernos

 Je pense qu'il ne faut pas mettre du pin, surtout non-écorcé, dans une cheminée ou un insert.
 
Xavier Arcachon

 ... Le Pin maritime est le bois qu'utilisent la plupart des foyers depuis que les villages des landes de Gascogne existent. Le Pin fait de la suie, oui, mais le Chêne goudronne, ce qui est pire. Il est facile, depuis le bas de cheminée (et depuis le haut, de temps en temps) de nettoyer avec un kit-ramonage acheté dans n'importe quel magasin de bricolage. Etant entendu que ces ramonages additionnels viennent en plus du ramonage obligatoire annuel, effectué par un professionnel. Le Pin, quoi qu'il en soit, est un excellent bois de chauffage. Raison de plus pour ne pas gaspiller la manne répandue par la tempête...
 
Françoise Branger ARCACHON

 Je confirme les propos de Françoise, j'utilise le pin pour mon poêle à bois, plus il est sec mieux c'est, 2 ans de sèche c'est très bien. Il est aussi 2 fois moins cher que le chêne.
 
RANSINAN Lanton

 Une fois tronçonné à la longueur du foyer,il faut le laisser se purger de sa résine avant le fendre au moins un an et ensuite on peut l'utiliser. Adishatz
 
Christian Guichené Monget (landes)

ALERTE EMAIL recevez en priorité les nouveaux criis
Partager sur Google+ Partager sur Facebook Partager sur Twitter Envoyer par email