Andernos-Les-Bains sous les eaux, quartier du Mauret. Tempête 2009.
Le Bassin d’Arcachon est, localement, au premier rang des territoires menacés par le réchauffement global. Les conséquences de ce bouleversement climatique s’annoncent multiples autant que désastreuses :
une montée des eaux marines inonderait la plupart des communes, car leur relief est bas et plat. Les lotissements « pieds dans l’eau » pourraient se trouver, au sens strict, dans cette situation.
Ces inondations seraient aggravées par la remontée simultanée des nappes aquifères souterraines.
Le recul du trait de côte se ferait très menaçant. L’érosion dunaire affecterait la forêt de protection et les habitations.
Les atteintes aux rivages pourraient être aggravées par les tempêtes ponctuelles –actuellement d’une redoutable intensité.
La montée des eaux marines accentuerait également le risque de salinisation des nappes et des sols, avec toutes les conséquences prévisibles sur la fertilité des terres et, au-delà, sur la biodiversité floristique et faunistique.
D’autre part, le réchauffement marin aura nécessairement des conséquences sur les écosystèmes et la conchyliculture, les huîtres étant très vulnérables aux perturbations du milieu.
On peut s’attendre à une augmentation des micro-algues toxiques.
La température moyenne annuelle du territoire est déjà parmi les plus élevées du littoral atlantique. De plus, la sécheresse prend depuis plusieurs années un aspect chronique, avec un déficit pluviométrique depuis 1994.
Du fait du réchauffement global, une accentuation des sécheresses est à prévoir, celles-ci devenant à la fois plus fréquentes, plus intenses et plus durables.
Ces sécheresses entraîneraient une considérable et dramatique mortalité de la flore et de la faune. La biodiversité –tant le nombre d’espèces que les populations- s’effondrerait, certains sols mourraient.
Le risque incendie se trouverait aggravé, mettant en danger les forêts protectrices ainsi que l’humus et la litière des sous-bois et jardins.
Ces incommensurables menaces écologiques, mais aussi économiques et sociales, issues d’une problématique mondiale, nécessitent de la part de tous les gouvernants une prise de position urgente et réellement volontariste.
C’est pourquoi Bassin d’Arcachon Ecologie a rejoint, dès le mois de juin, le collectif Gironde-Copenhague 09, et réclame la mise en œuvre, tant au niveau local qu’international, d’une réduction drastique des gaz à effet de serre.
Françoise Branger. Bassin d'Arcachon Ecologie
Communiqué de presse
Conférence de presse Collectif Gironde Copenhague 09
Lundi 7 septembre à 11h30 au Cinéma Utopia Bordeaux
Réussir Copenhague, c’est réduire de 40 % les GES des pays développés d’ici 2020 et fournir 110 milliards par an aux pays du Sud.
Au mois de décembre se tiendra à Copenhague le Sommet de l’ONU sur le climat. Les dirigeants de la planète devront surmonter leurs divergences d’intérêts de court terme pour se rassembler autour d’un projet politique mondial et donner une suite au protocole de Kyoto à la hauteur des enjeux considérables que nous allons devoir tous ensemble affronter dans les décennies à venir.
Le résultat de cette conférence dessinera l’avenir de l’humanité. C’est le constat sans appel des 2.500 scientifiques du GIEC. Cela implique une rupture avec le modèle de développement hérité d’un passé révolu. Les pays industrialisés, dont la France, doivent s’engager collectivement à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40 % d’ici à 2020 par rapport à 1990 et fournir aux pays en voie de développement les moyens de leur adaptation avec un budget minimum de 110 milliards d’euros par an d’ici à 2020.
A près de trois mois du sommet, les négociations sont dans l’impasse. Après 40 jours de négociations nous n’avons pas fait sauter un seul point de désaccord. Il reste seulement 15 jours de réunions préparatoires avant le sommet de Copenhague, deux semaines à Bangkok (du 28/9 au 10/10) et une semaine à Barcelone (du 2 au 6/11). Le résultat le plus probable à ce jour est celui d’un accord vide : les émissions ne seront pas enrayées et les pays du Sud risquent d’être encore plus amers. C’est inacceptable !
Nous invitons les citoyens girondins à signer sur le site www.copenhague-2009.com l'appel "L'ultimatum climatique" adressé à Monsieur Nicolas Sarkozy en qualité de Président de la République Française.
Nous les informons aussi des premières actions organisées par des membres du Collectif :
Mercredi 16 septembre - Conférence-débat avec Hervé Le Treut, climatologue membre du GIEC, sur le changement climatique à 19h30 à l'Athénée municipale de Bordeaux, organisée par la SEPANSO Aquitaine
Dimanche 4 octobre - Picnic sans carbone à Bordeaux à partir de 12h sur les quais au Parc des Sports en face de St Michel (à coté du Pont de Pierre), organisé par l’association TACA
Les 27 membres du Collectif : Aquitaine alternatives, Attac 33, AutoCool, Bassin d’Arcachon Ecologie, Cauderes, CATA, Confédération paysanne 33, CREAQ, CREPAQ, Droits du piéton 33, Echanges et nature, Ecolo-Info, Ecopôle, Greenpeace Bordeaux, H’Nord, Maison de la Nature et de l’Environnement Bordeaux-Aquitaine, Pas de coté, Paysans consommateurs associés Utopia, Une pointe pour tous, Utopia Bordeaux, Réseau mille-pattes, SEPANSO Gironde, TACA, Tchernoblaye, Vélo-Cité,
Contacts : Greenpeace Bordeaux - Patrick Maupin 06 89 71 88 46 situ68@gmail.com et MNE Bordeaux-Aquitaine - Pascal Bourgois
05 57 84 18 88 / 06 22 77 48 60 mnebxaquitaine@aol.com