Un "ancien" du Bassin (Isodore Plantey) est prêt à livrer sa mémoire de notre "petite mer", de son présent et sa vision de son avenir. Ca va être croustillant, promis !
Alors, à suivre !
Xavier Hessel
Monsieur Plantey, vous qui êtes né sur le Bassin en 1928, il y a maintenant 82 ans, vous avez je suppose bien des aventures et des anecdotes à nous conter, donnez-nous votre vision, comment était le Bassin à votre époque ? A quoi ressemblait il ? Comment viviez-vous ?
P.RANSINAN Lanton
Cher ami Patrick ! Les années passent très vite à mon âge mais mes souvenirs d’enfance sont encore très présents. Je vous connais depuis de nombreuses années et j’apprécie le travail que vous faites avec beaucoup d’honnêteté pour la <sauvegarde> du bassin. Je vais répondre à vos questions, mais attention ! a mon tour d’être honnête envers vous, vous savez qu’à mon âge, êtres hypocrite ou menteur ne mène a rien, attendez vous à avoir des réponses parfois très dures qui ne répondront pas à vos espérances, ni à celles de vos lecteurs, bon nombre vont êtres surpris et surtout sceptiques, voir bien plus ! Ce sera une réaction logique de leur part. Je vous demanderai donc à tous d'intégrer ce manque de recul sur les évènements qui se sont passés avant votre arrivée (les premiers estivants sont arrivés après-guerre, ils louaient pratiquement tous chez l’habitant, dans des garages, des chais, des cabanes, des tentes, etc.) il faut savoir, ou rappeler, que le bassin <appartenait > aux familles qui vivaient sur le bassin.
C’était un milieu extrêmement fermé, il y avait des alliances, des mésalliances, de vraies et de fausses vraies alliances, c’était très compliqué, sans oublier que, vivant entre nous, nous nous marions aussi entre nous, le nombre de cousins et petits cousins était impressionnant ; il y avait des règles bien sur, les hommes avaient théoriquement le pouvoir, mais les femmes surveillaient tout et rien ne se faisait sans elles. Les réunions de famille : dans les grandes réunions et repas de familles (ceux qui n'étaient pas du pays « les estrangey », amis, gendres ou belles filles, étaient exclus, aucune conversation sérieuse n’était faite en leur présence), dans ces réunions donc, se faisait et se défaisait également la politique du bassin,.
Arés - Voir sur http://leonc.free.fr/autourdubassin/ares/index.html
La vraie politique se pratiquait à la maison, la mairie n’était que le lieu règlementaire où on faisait semblant de prendre des décisions, si des anciens lisent ces lignes ils vont bien rirent ! je suis <obligé > de faire cette mise au point car c’est de cette politique non politicienne du début que sont venues les grandes décisions du grand bradage du bassin d'Arcachon. Car la faute nous en revient en grande partie, à nous, les propriétaires du bassin, mais … nous avions une excuse ! Une raison majeure de <brader> le bassin, j'en parlerai plus tard (cette raison persiste de nos jours et s'est considérablement aggravée suite aux problèmes et pollutions actuels, phénomènes complètements inconnus à l’époque). Pour terminer provisoirement cette mise au point je tiens, de nouveau, à préciser que les personnes qui liront ces nouvelles devront se remettre dans le contexte de l’époque ( à suivre au prochain épisode ... )
ET CE NE SERA PAS FACILE : pourquoi ? Parce que nous parlions tous le patois et parfois en argot de patois, c’est dire la complexité, si on ne se met pas dans le contexte de ce temps, il sera très difficile de comprendre ce qui nous a conduit < à vendre > nos terrains, car il faut savoir, que si on n’avait pas pris la décision < collective> de vendre, il est clair, que presque rien ne se serait vendu, il n’y a aucun hasard dans cette <affaire> , c’est une volonté de notre part d’avoir voulu vendre aux <estrangeys > (il n’y avait pas d’autres mots à l’époque pour désigner les personne de l’extérieur ). Pour expliquer notre < bradage > il faut remonter le temps, notre temps ! Et pour moi , cela va être un exercice difficile, je n’ai aucun talent d’écrivain, je vais, maladroitement, tenté de vous expliquer le phénomène qui nous a amené à <brader> notre cher bassin ... L’histoire commence à peu prés pendant les années de la guerre. Nous nous connaissions tous (étant presque tous parents) et avions pris l’habitude de nous parler sur l'eau, de pinasse à pinasse (au bord d’un chenal le plus souvent et au hasard des rencontres bien sur !), le plus souvent d'évènements divers qui nous concernaient tous : les problèmes familiaux et les problèmes de l’occupation. Cette méthode nous permettait de <déjouer> toutes indiscrétions (de l’ennemi et des traîtres) ; discuter entre nous sur le bassin, et en patois, nous donnait un sentiment de sécurité, il faut dire que nous avions déjà recensé tous les collaborateurs du coin et les avions mis bien à l’écart de toutes discutions (certains ont finis dans le bassin mangés par les crabes ) c’est la vie ! Cette discrétion s’est gardée bien après les années de guerre (cette méthode était en quelques sorte notre tribune et notre journal). Après guerre, les discussions sont redevenues plus « terre à terre », plus banales : tu as posé où ?(les filets), tu as eu une bonne maline ? Comment était la lune la semaine passée ? (pour la pose des filets) et le flambeau ça a donné ?? Oui, la soupe ! Ta mère va mieux ? Embrasse là pour moi ! Au fait tu n’a rien remarqué, l’autre nuit à la matte ? Le courant était bizarre ! Heureusement que la lune s’est levée, car je crois que je me serais perdu, j’ai même échoué sur le banc de sable devant le parc du pauvre Ardourin, tu ne vas pas me croire mais après 40 ans de navigation, je ne me suis pas reconnu ! Cette phrase peut paraître totalement anodine pour un non initié mais elle été répétée au fil du temps (avec des nuances personnelles) par de plus en plus d’ostréiculteurs qui finissaient par s’interroger sur le changement <physique> du bassin, < on savait> car nos sens nous prévenaient qu’il y avait des modifications de plus en plus importantes sur le bassin. Par manque de connaissance et de <recul>, nous n’arrivions pas à analyser ces phénomènes, ni leurs conséquences ! Nous perdions, au fil du temps, nos < repères instinctifs> qui nous permettaient de traverser le bassin de nuit sans embûches ; maintenant, il faut que j’ouvre une très grande parenthèse afin de vous expliquer comment on traversait tout le bassin par nuit noire sans lune, avec le brouillard en plus l’hiver. Les < plaisanciers> ne connaissaient pas du tout notre méthode, et pratiquement de nos jours, pas grand monde non plus, pourquoi ? Explication ! Pour les plaisanciers d’aujourd'hui la circulation de nuit sur le bassin n’est pas facile malgré les moteurs, les gps et les phares. A l'époque, nous allions sur l'eau de jour comme de nuit (à la rame), c’était notre travail ; il nous fallait bien circuler sur le bassin avec ou sans visibilité. Comment faisions-nous ?? Au nez et à l’oreille ! Simple, pour ceux qui savent, évidemment…. et nous nous servions comme auxiliaire, de la houchine au long manche (celle qui avait un anneau) pour sonder le fond du chenal. ( la suite au prochain épisode ... )
La houchine, cette longue foëne, nous permettait de sonder l’endroit où nous nous trouvions : il y a des vases molles à certains endroits, avec des huitres mortes et, aussi des vases plus consistantes, du sable dur ou mou ... Suivant la consistance de tous ces <paramètres> nous savions très exactement où nous nous trouvions, nous avions 3 éléments à notre disposition : le bruit du bassin, son odeur et le fond du chenal. Quand ces trois éléments étaient réunis, il était impossible de nous perdre. Par nuit très noire <d’ancre>, on ne voyait même pas le bout de l’aviron, ni même parfois, ses pieds, c’est dire ! Nous naviguions tout de même, mais donc, pas à l’aveuglette, une façon de naviguer apprise de père en fils. C’était pour nous si naturel que nous n’avions pas l’impression de commettre un exploit ; quand les premiers < estrangeys> sont arrivés sur le bassin certains avaient des barques et les plus <courageux> partaient à la pêche la nuit, à la lune pour bien y voir mais sans compter le passage des nuages (ou le mauvais temps tout simplement) et donc l'absence de visibilité ! Le retour était bien compromis et le plus souvent ils dormaient à l’ancre là où ils se trouvaient durant de longues et froides heures (jusqu'à 12h, suivant la marée).
Ils nous questionnaient bien sur : comment nous faisions pour rentrer au <port> la nuit sans rien voir et nous, incrédules, leurs disions honnêtement que nous naviguions avec le nez et les oreilles, vous pensez bien qu’ils ne nous croyaient pas, nous nous moquions d’eux pensaient-ils, c’était pourtant la vérité. Le bassin a ses bruits, ses odeurs différentes à chaque endroit, ses sons quand l’eau monte ou descend. Parallèlement, c'est bien la connaissance de tous ces phénomènes qui nous a permis, avec le temps, de nous faire une idée <précise de l’évolution> du bassin ; c’est vrais, nous ne savions ni lire ni écrire, nous ne parlions que le patois, mais nous savions inconsciemment qu’il se passait des choses sur le bassin, graves, qu’elles allaient avoir une influence sur notre avenir. Cette navigation de nuit était quand même une sacrée aventure ! Nous écoutions le bassin bruisser et suivant le coefficient de la marée nous étions capable de déterminer l’heure qu’il était au seul bruit que faisait une latte sur un parc. Notre expérience faisait le reste en nous <donnant> instantanément la topographie des lieux. Pas facile à expliquer, nous étions dans la situation d’un aveugle qui voit par le toucher. Par nuit très noire il m'arrivait de fermer les yeux pour < mieux voir> les sons, mieux sentir la vase et son odeur particulière suivant les endroits où l’on se trouvait. Le vent était un handicap, il étouffait les sons, par contre, il nous amenait les senteurs de la terre ( qui n’est pas partout aussi la même ). Quelques parents amenaient leur chien qui les aidait par leur odorat à tracer leur chemin, il y aura certainement des petit malins qui vont hurler au mensonge ou à la fabulation de tout ce que j’ai dit, mais tout est vrai. Certains d'entre-vous, ceux qui se sont déjà perdus de nuit dans le bassin, doivent comprendre. N'ayant rien d'autre à faire que d’attendre le lever du jour et la marée, ils ont forcément entendu ce bassin qui bruisse, senti ces odeurs … En les identifiant, ils auraient pu rentrer. Nous faisions cela naturellement. Je sais, à l'époque de l’ordinateur, cela a de quoi laisser sceptique mais quelques anciens encore en vie pourront eux aussi vous conter ces histoires. J’ai écrit cela pour que vous compreniez notre sensibilité, c'est cette sensibilité qui nous a alerté sur les changements inquiétants qu'a vécu et que vit aujourd'hui le bassin. Nous en discutions déjà à l'époque entre nous : moins de poissons, des marées différentes, moins d'huîtres, moins d’eau dans l'Eyre où nous allions <chasser> la loutre (je vous parle des années 54, maintenant on peu dire qu’il n’y a plus d’eau à la l'Eyre ), le débit baissait tous les ans un peu plus, la leyre, un élément important du bassin, avait des faiblesses d’eau d’année en année, les passes bougeaient plus vite que d’habitude, un coup sud , un coup nord, elles calaient de moins en moins d’eau; c’était pas normal ! Pire, c’était anormal ! Nous pensions vers les années 68-69 que le bassin était condamné, la rumeur se confirmait donc, avec précision, les discutions dans les réunions de familles allaient bon train, que fallait il faire ? Et qu’allions nous devenir ? C’est dans cette période qu’une politique <politicienne> est née, les enjeux commençaient à se dessiner, quel avenir pour le bassin et ses habitants ? les années< 70> ont été un tournant décisif, les <premiers> touristes venant de Bordeaux commençaient à pointer leurs grands nez,(nous les appelions les gros becs) les locations étaient plus nombreuses, le commerce du <tourisme> > prenait son essor, la civilisations nous rattrapait, tous les enfant étaient scolarisés, le modernisme arrivait à grands pas, et nous les< vieux> commencions à être dépassés.
C’était le temps des grands bouleversements, notre politique familiale s’est modifiée dans ces années, il est venu de l’extérieur de nouveaux personnages qui se sont <mêlés> à nos clans et à nos alliances familiales (par les mariages avec les estrangeys venus d’un monde nouveaux ). L’intérêt personnel commençait à prendre son essor, les nouveaux politiques ont commencé à entrevoir des nouvelles possibilités, à tracer notre futur ! Des choses nouvelles ont déboulées : la pollution, les <premières> analyses d’eau, le remplacement de nos fosses septiques par le tout à l’égout, nos toutes petites <décharges> ont pris des proportions inattendues pour devenir rapidement incontrôlables, la politique est devenue une politique de prédateurs et nous avons commencé à perdre notre identité, l'ostréiculture a entamé son déclin. Les premières règlementations voyaient le jour : les grappins interdits (pour protéger les baigneurs), les premiers vols dans les pinasses (où nous laissions tout notre matériel) et les premières dégradations de ces mêmes pinasses (chose inconnue jusque là), les premiers corps mort obligatoires ! Interdiction d’embarquer un non-inscrit ! Les carnets d’embarquement à faire viser ! C’était l’époque des grands découragements, mais aussi, des grandes espérances pour une certaine jeunesse, les parqueurs sont devenus des ostréiculteurs (promotion importante), les premières écoles aussi ! Les apprentissages ! les examens, les <anciens> parcs remplacés par des tables de travail avec des poches nommées « ambulances » ! Les pinasses avec des moteurs ! Plus de rames, plus de voiles maudites à monter ou descendre par tous temps, nos chalands lourds et mal commodes à déplacer, remplacés par des plates à moteurs hors –bord (les premières en bois , les suivantes en aluminium, quel progrès !), les premières machines à trier les huîtres, les premiers plastiques capteurs de naissain - fini la corvée de chaulage des tuiles et nos bacs en bois où nous mettions nos tuiles et aussi quelques ennemis durant la guerre - Pendant ce temps certains nouveaux petits politiciens commençaient à prendre de l’ascendance sur <les nouvelles> populations, la corruption suivait bien sur et allait bon train, les promoteurs commençaient à flairer les bons coups ! Inquiets et impuissants, les anciens parqueurs ont vécu tous ces bouleversements, la majorité a su très vite que le bassin allait vers sa fin, sur le bassin les palets prenaient la place des pêcheurs, on commençait à parler de plaisance, au début à mots couvert puis de plus en plus ouvertement. Les <nouveaux maires > commençaient à <voir le bassin> autrement. Ils en discutaient entre eux, nous oubliant volontairement. Dans leurs discutions <secrètes>, n’étant pas du pays pour la grande majorité d’entre eux, ils n’avaient rien à faire de nos sentiments. L’avenir du bassin pour eux était compromis (pour nous les anciens aussi, mais nous avions en plus les regrets et les états d’âmes). Il fallait donc, pour ces technocrates, établir de nouvelles activités, le tourisme c'était l’avenir ! Dans ce but, ils ont insensiblement mis au point une tactique et une stratégie. Ces débats et leurs dérives étaient relayés par ceux d'entre-nous qui étaient encore en mairie, conseillers municipaux, adjoints et autres : corruptions et pots de vin commençaient dramatiquement à se développer, la règle du chacun pour soit prenait forme. Avec l'appât du gain, les parqueurs qui avaient quelques terres (et des retraites minables) ont commencé à vendre leurs biens, doucement au début et puis de plus en plus vite. Après la mort de ceux qui ont résisté, leurs enfants, pour la plupart, ont fait de même, ils ne voulaient pas continuer le dur métier de parqueur et sont partis s’établir ailleurs avec l'argent. Le commerce du bois, les scieries ont également connu le déclin vers cette époque, devant des conditions de travail déplorables les ouvriers ont tous baissé les bras (il y a eu, à côté d’Arés , une histoire abominable, dramatique et criminelle qui a touché de nombreux travailleurs portugais - les protagonistes hélas vivent encore et s'en sont sortis grâce à des relations toutes aussi criminelles qu’ eux-mêmes – ces pauvres gens ont été exploités au-delà des limites humaines, beaucoup sont mort maintenant. Les scieries des villages ont été fermées et leurs terrains vendus pour bâtir les premiers lotissements. ( la suite au prochain épisode ... )
PLANTEY
Monsieur Plantey, parlez-nous de la pinasse. Quelle était son importance pour les pêcheurs et les parqueurs, comment est-elle devenue ce bateau emblématique ?
P.RANSINAN Lanton
Ici, le père Plantey
Je vais vous dire tout d'abord ce que je sais, de l’appellation, du mot pinasse, c’est un mot très ancien, mon grand-père le prononçait déjà à l’époque, ça remonte à loin. Autrefois(xvII), il existait des grands bateaux, que l’on appelait pinasse, c’était des grands voiliers d’environ trente mètres de long armés de canons, l’amirauté de l’époque s'en servait pour des usages multiples, ces grands navires étaient bâtis en bois de pins d’où leur nom, nous sur le bassin nous ignorions bien sur tout cela, nous n'avions aucun contact avec l’extérieur, les presque seules informations que nous avions c’était lorsque l’un de nos parents, ou voisin, venait de terminer son service militaire et revenait au pays. Nous n’allions pratiquement pas à l’école et, quand d’aventure nous y allions, c’était en tchanques car il y avait beaucoup d’eau à cette époque, bien plus que maintenant, il nous fallait faire 8 km pour aller à l’école, le maître parlait patois, nous parlions tous patois, et pratiquement personne ne parlait le français, moi j’ai commencé à apprendre le français vers huit ans grâce à des parents de bordeaux, mon père et ma mère n'en parlaient pas un mot ! C’était pratiquement tout le monde comme ça jusqu'en 1960 environ, les derniers parlant patois <ont disparus>.
Pour bien comprendre le bassin ancien il faut se mettre dans l’ambiance de l’époque, nous vivions strictement entre nous, avant la guerre le mot touriste n’existait pas, il n’y avait que quelques riches qui venaient au pays souvent par le train d’Arcachon (qui fonctionnait à la vapeur bien sur), plus tard le train a amené les premiers congés payés, nous avions un petit journal, en patois, qui donnait quelques nouvelles, sans plus. Tout cela pour dire que nous ne savions pratiquement rien de ce qui se passait en France et ailleurs ! Notre univers, c’était le bassin et la pêche, alors l’histoire et le monde !!!.......... Pour en revenir aux pinasses il faut savoir que si nous les construisions de cette façon c’est que nous avions nos raisons : pourquoi ? Le bassin est une <petite mer intérieure >, peu profonde en général, par contre, le bassin découvre et il nous faut caler sur le sable ou la vase, donc il fallait que la sole soit plate pour être le plus stable possible ; il fallait aussi qu’elle soit facilement manœuvrable, pas très longue de 6 à 9 m, pas beaucoup plus . La petite pinasse (pinassotte) avait deux bancs de nage, car il fallait pouvoir la manœuvrer avec facilité, ou tout seul ,ou a deux (il faut penser au courant et surtout au vent ).
Lien utile : http://visuel.free.fr/historique.htm
La plus grande, elle, servait pour aller a l’océan, pour la pêche à la sardine ou aux soles sur les bancs de sable des passes (ce qui était très dangereux à cause des orages qui pouvaient arriver très vite, à la rame on ne pouvait pas prendre le large à temps : il y avait des accidents ! Tous les ans nous perdions des parents dans les passes, la marine nous interdisait bien sur d’aller pêcher à l’océan mais il fallait bien ramener la <soupe >, nos pinasses étaient un compromis de la chaloupe. Sur le bassin il n’y a pas de vagues comme à l’océan, pas de creux importants,donc elle n’était pas très large, avait un fond plat pour rester à plat..stable sur le sable ou la vase. Elle pouvait se mouvoir à la voile mais c’était très compliqué à l’époque car on était toujours chargé comme des mules : filets, grappins, poids pour les filets,les foënes, la nourriture et tout un tas d’autres choses ; c’est pas comme la plaisance d'aujourd'hui, pour le plaisir, avec des pinasses légères et par beau temps avec une voile en nylon, nous elle était en grosse toile bien dure et mal commode, l’hiver elle était dure comme du bois, pleine de glace et de sel, quel boulot pour la mettre à poste ! Et je ne parle pas des virements de bord, nous étions engoncés dans des vêtements de l’époque, avec des bottes grossières, le froid aux mains ... Ils nous fallait descendre la voile, la passer sur l’autre bord, la remonter, un exercice pénible et périlleux.
Parfois l’un de nous passait par-dessus bord, le rattraper était toute une histoire car il était si lourd qu’il lui était impossible de nager et l’hiver l’eau est à 8°, il fallait passer à la rame et ajuster un bout au naufragé puis le remorquer : il était impossible de le remonter à bord. J’ai remorqué comme ça mon oncle, à la rame, de l’ile aux Oiseaux au port de lège et il n’est pas mort ! C’était des aventures, somme toute, relativement ordinaires pour l’époque ! La pinasse était construite en planches de pin, la planche était un peu large donc on les mettait l’une sur l’autre sur les membrures, elles étaient en principe en chêne (nous les faisions tremper dans de vieilles barriques à vin de récupération, une bonne année, dans du sulfate de cuivre pour que le bois ne pourrisse pas au fil du temps), ensuite on les cintrait à la demande de la forme. Comme les planches les unes sur les autres étaient penchées on disait que l’on construisait à clin. Les planches tenaient sur les membrures avec des rivets de cuivre, nous choisissions le pin chez le marchand de bois à la scierie. En ce temps là, il y avait de nombreuses scieries autour du bassin, mais on a construit à leur place des lotissements. Il y avait en gros deux sortes de pins, celui qui pousse dans l’eau (marais) et, celui qui pousse sur l’alios. Celui qui pousse dans l’eau ne vaut pas grand-chose, un peu pour la volige et un peu aussi pour faire de la frisette, ce que les gens appellent lambris ; le pin qui pousse sur l’alios est d’un diamètre plus petit, mais les fibres qui le composent sont très resserrées (car ses racines ne sont pas directement dans l’eau). Ensuite il faut sortir l’aubier et atteindre le cœur du pin, on scie alors les quatre premières planches en tournant le billon sur le métier. Ces planches sont mises à sécher dehors, les pins sont toujours coupés à sève et à lune descendante ! C’est primordial pour la qualité du bois, la poutre (en cœur de pin pur) qui reste sur le métier est gardée précieusement pour faire la poutre maitresse d’une future charpente (elle est séchée également). Maintenant c’est un procédé qui n’existe plus, hélas. Nous mettions du bois de pin <spécial> tout de même pour la fabrication de nos pinasses. Le mot est venu tout naturellement en disant en patois le mot <pinacéa > en phonétique < pignasse> désignant les plus <mauvaises planches> du meilleur pin d’alios, les lettres (asse) ayant une valeur péjorative, on désignait ces planches <pignasse>.
Le nom pinasse désignait toutes nos embarcations et, tous les ans, nous renversions nos pinasses à la côte pour les coltarer, là aussi quel boulot ! On mettait de vieux habits, on faisait un feu, avec des pignes récupérées sur le bord de la plage de Saint Brice à Arés, pour faire fondre du coltar dans un vieux chaudron. Avec un <méchant> (termes familier) pinceau fabrication maison, on barbouillait les flancs et le dessous de la pinasse. Au préalable, on avait gratté tout l’ancien coltar bien sur ! Voilà mes cher lecteurs l’histoire de la pinasse ou, diront certains, mon histoire (il existe des plus malins que moi qui connaissent ce que moi je ne sais pas), j’ai vécu tout ça de nombreuses années et mes souvenirs remontent à l’âge de 5ans environ, c’était en 1933 (naissait Jean-Paul Belmondo et la loterie nationale, et puis, mauvaise nouvelle, Hitler prenait le pouvoir en Allemagne). Si éventuellement vous me posez des questions sur les pinasses ou d’autres choses bien sur j’essaierai de répondre de mon mieux.
ISIDORE PLANTEY DE LA SAUSSOUSE (souvenirs)
Le 12 novembre 2009 - Réponse à Monsieur CAMBELAS
POURQUOI, les ostréiculteurs ont presque tous disparus ? Je sais, bien sur, pourquoi ! Mais c’est une longue histoire qui a ses tenants et aboutissants et ma réponse ne va pas plaire à tous le monde, surtout à certains politiciens et autres< prédateurs> des constructions à tout prix ….. Des malades du pouvoir, pour les uns et, du fric pour les autres.
Il faut se dire, sans se voiler la face, que, quelque-part, nous sommes <tous coupables> et payons très cher nos erreurs …. par nos bulletins de vote. C’est pourquoi, amis de tous bords qui aiment le Bassin, je vous engagent à voter avec beaucoup plus de discernement la prochaine fois ! Evitez de prendre un <vrais> politique, il vous trahira un jour ou l’autre. Nous sommes bien tous <coupables>, moi c’est pire car je ne vote jamais, j’ai vu tellement de cochonnerie pendant la guerre et l’après guerre, j’ai été tellement choqué et déçu... J’ai connu les coulisses de <la politique> des années 1970 (ce qui nous concerne maintenant tous), des choses <horribles>, qui font peur. C’est pourquoi, à mots couverts, je vais dire quelques vérités. Hélas, trois fois hélas, je ne peux rien prouver, il n’y a pas vraiment de preuves réelles sur les <décisions> qui ont été prises ….. Les premières décisions ont été de bonne foi, dans ces années (pour bien comprendre !il faut se remettre dans le conteste de cette époque un peu particulière) nous étions en pleine mutation, il était difficile de cerner l'avenir, même pour les < politiques>, <certains > se sont bien rattrapés par la suite (tout le monde les connait). Beaucoup sont morts, d'autres vivent <encore> avec leur très mauvaise conscience, mais le mal est fait ! Il est irrattrapable et ce phénomène auquel personne n'avait pensé, la pollution, a précipité les choses. Il fallait lancer la plaisance, développer le tourisme de masse. La plaisance nous n’y connaissions rien (c’était une image d’Epinal pour nous ) et nous idéalisions tout à cette époque (pour le tourisme idem ), nous imaginions des bateaux voguer sur notre bassin, la voile gonflée par un vent doux et clément avec, à bord, de bonnes gens souriants et leurs enfants heureux, le grand tourisme quoi ! Des gens plantant leurs tentes sur le sable chaud ou à l'ombre des pins ... nous étions des naïfs et avons bien déchanté par la suite. Par contre pour les gestionnaires politiques de l’époque et quelques constructeurs (on ne parlait pas encore de promoteurs :<prédateur>), c’était une aubaine ! L’ostréiculture n’ayant <peu ou pas d’avenir>, comment s’y prendre pour les < éliminer> ? Oui, car pour plaire à la plaisance, il faut lui faire de la place, libérer le bassin ! Les nouveaux riches de l’époque avec leurs bateaux puissant avaient besoin d'espace ! Avec leur vague d’étrave ils faisaient presque couler nos pinasses, combien de fois j’ai pesté contre ces gens là qui se moquaient de moi par dessus le marché (et ça continue de nos jours ! Les ¾ des plaisanciers n'ont aucun respect, ou si peu, pour les gens de mer), à la longue nous amenions nos fusils de chasse pour en tirer un ou deux (ou parfois trois ) avec du petit plomb pour les grives, ou du gros sel que l'on utilisait autrefois pour éloigner les chiens errants. Il y a eu quelques incidents, étouffés bien sur, par les autorités qui étaient au < services> de certains maires et députés. A l’époque on ne connaissait pas la limitation de vitesse ! Nos parcs étaient régulièrement détruits par les vagues des <hors –bord> de plus en plus puissants des <plaisanciers> (en plus, il n’était pas du tout rare, de les trouver dans nos parcs en train de <dévorer > nos huitres soi-disant sauvages !). Au fil du temps tout c’est aggravé, pour la cohabitation il y a fallu établir des règles mais des règles pour tous évidemment, pour les ostréiculteurs fini les transmission d'entreprises de père à fils, à l’école les gosses !! Il fallait un diplôme pour être ostréiculteur, terminé les parqueurs !! Ensuite il y a eu de très nombreuses règles sanitaires (L’empereur Néron n’a pas eu cette chance : manger des huîtres politiquement et sanitairement correctes n’était pas à cette époque à la portée du premier venu). Au fur et a mesure de ces "nécessaires règlements", la <population > des ostréiculteurs a commencée à disparaître sec ! Pour le bien des mangeurs d’huitres (et surtout de la plaisance), l’élimination se fait dans le droit et les lois, il n’y a rien à dire et rien à redire ! Aujourd'hui, il va être "envisagé" de pratiquer l’ostréiculture en vase clos, c'est-à-dire avec de l’eau composée ou recomposée (je ne suis pas savant). Il semble que la boucle soit bouclée.
Ah oui !...j’oubliais les souris ! De quoi meurent les souris ? Ce n’est pas la bonne question ! Il faut plutôt poser la question pourquoi les souris meurent (il est 23h il faut que j’aille dormir, les petit vieux dorment aussi ! Demain si vous le voulez bien je vous dirais la <vérité> sur la <mort> des souris ça ne fera pas rire certains, c’est sur, ! Mais c’est a vous les nouveaux AMIS du bassin de prendre le relais pour vous <battre>, pour sauver le peu qu’il reste a sauver car il n’y a pas d’autre mot et, ensuite, je vous dirai comment il est possible de <sauver> un peu le bassin, pas beaucoup car il est réellement condamné, certains ne veulent pas l’admettre car le regret et l’espérance les guident de bonne foi mais hélas le processus est inéluctable, je vous parlerai aussi de la pollution connue mais surtout de celle dont on ne parle pas et qui est la plus désastreuse hélas hélas ! ( la suite au prochain épisode ... )
ISIDORE PLANTEY DE LA SAUSSOUSE
Le 24 novembre 2009 - Réponse à Marie BULSEI
Je vais vous compter l’histoire de la pollution ? MAIS, attention, ça va être long, voir très long, ce sera <la vraie histoire>. Là non plus, je ne pourrais pas le prouver, je ne suis pas un scientifique ! Par contre cette saga va certainement intéresser des gens qui pourront contrôler mes dires et mes observations. Evidemment je ne sais pas tout, seuls les imbéciles savent tout, mais au fil des années j’ai eu la <malchance> de voir évoluer les pollutions (il y en a hélas plusieurs).
Essayons de faire un historique de ces pollutions. Comment vivions nous avant-guerre ?? Très simplement pardine ! Toutes les maisons avaient leur jardins, nous avions des poules, des canards, des lapins une basse cour, des pintades (qui volent partout), des oies (pour certains) - à savoir que l’oie est une très bonne gardienne de maison la nuit, mieux qu’un chien ! Nous avions aussi… un cochon et pour ceux qui avaient des champs, il y avait des vaches. Nous échangions des poissons contre du lait et du beurre... C’était la vie comme ça ! Sans trop d'histoires ni de problèmes. Les WC, c'était une cahute au fond du jardin avec un méchant crochet pour tenir la porte fermée avec, à l'intérieur, une bonne vielle planche percée (le ROI louis le quatorzième avait droit, lui, à une chaise percée) et sous cette planche, un bidon que nous vidions une foi par semaine dans les plates-bandes de tomates ou de salades. Avec la basse-cour et le cochon nous avions du fumier que nous mettions en tas pour qu’il <chauffe > et se transforme en engrais <naturel> (à l’époque on ne parlait pas de naturel, tout était naturel). Paradoxalement c’est la multiplication de ces tas de fumiers dans nos jardins qui a crée la première pollution - par infiltration des matières fécales jusqu'aux premières nappes d'eau dans lesquelles nous puisions notre eau potable (les puits artésiens ont alors été créés (plus tard je vous conterai l’histoire de ces puits artésiens et de leurs règles particulières) .
Comme <vous le voyez >, on était loin de la <vraie pollution….de nos jours>
Pour faire les courses, nous avions un grand cabas noir (ils étaient tous noir, allez savoir pourquoi !!!) avec 2 anses bien robustes, il était fait de grosse toile cirée, à cause de la pluie. À l’époque presque tout ce qui était à vendre était en vrac, j’ai vu emballer du pâté ou de la viande, des poulets, des canards dans du papier journal ; pour le riz, on faisait un cornet avec aussi du papier journal, ce journal était écrit bien sur en patois, comme on savait un peu le lire, nous avions des nouvelles pas très fraiches certes ! Mais des nouvelles tout de même…l’ un de nous lisait tout haut les nouvelles en buttant souvent sur les mots et, pour finir, le journal servait pour les WC (on le coupait en rectangle avec un couteau) mais aussi pour allumer le feux (cela économisait les galips) , pour nettoyer les vitres (on l’imbibait avec de l’alcool à l’eau de vie, c’était le travail des hommes, comme c’était un travail pénible il n’était pas rare qu’ils boivent la bouteille entière).
Le matin à cinq heure, car on se levait de bonne heure à l’époque (été comme hiver) !mais voilà !
ET ouis les temps ont changés, les premiers emballages carton, l’époque bénie du plastique, qu’elle révolution !, le formica pour les cuisines !!! quelle évolution !!! Nous étions aux anges, on ne voyait rien venir !!! La radio nous balançait de la réclame, nous en étions ravis car c’était l’époque de la famille DURATON avec le Jean-Jacques (gendre de la famille LEVITAN ….LES MEUBLES ! Bien le bonjour monsieur Lévitan, vous avez des meubles vous avez des meubles !!Etc. etc. !) Et< sur le banc> avec Raymond souplex et madame Sourza. <malheur au barbu> avec Francis blanche et Pierre Dac (résistant à la radio de Londres avec Pierre Oberlé <radio paris ment ,radio paris ment ,radio paris est allemand, sur l’air de la "cucaracha"), petit retour en arrière pour mes anciens amis. Mais revenons à la pollution, quoique, il ne faut pas oublier que toute les pollutions sont pratiquement arrivées en même temps : accoustique, <les zazous > et les autres !!!
Attention ! maintenant, nous arrivons au <début de la vraie pollution >. Que fallait t’il faire de ces premiers dêchets (les plastiques, les formicas et le reste) ?? Sans plus de malice, nous les déposions ou les jettions dans un coin de forêt, mais on était pas les seuls ! Il y a vite eu des tas en peu partout. Le maire a dit <il faut les mettre là> ! Nous, bons citoyen, on les a mis où notre maire nous l'a dit sans plus réfléchir ! A l’époque, on ne se posait pas trop de questions, l’avenir serait comme le passé, mais là on s’est bien gouré. Dans toutes les communes c’était le même scénario, du petit tas on est passé aux gros tas, de la taupinière on est passé allègrement à l’Himalaya ! Tout était jeté en vrac, la variété des choses déposée est GRANDIOSE, il me faudrait une semaine minimum pour épeler, à la Prévert tous les matériaux, ordures ménagères, les milliers de tonnes d’huile de vidange, d'autos avec leur essence, des milliers de cuves à gasoil, les résidus de l’hôpital d’Ares, les invendus de médicaments des pharmacie, de la ferraille par milliers de tonnes, du cuivre, du plomb, des milliers et des milliers de batterie de voitures, du verre par millier de tonnes, de l’aluminium, des centaines de milliers de pneus, des moteurs entiers de bateaux, et même des bateaux entier plus les camions qui nettoyaient les égouts et qui vidaient là les fosses d’aisances, il y a eu aussi des vaches et des chevaux mort de maladie enterrés à la hâte à la décharge ( à Ares on enterrait les gros animaux genre, veaux, vaches, chevaux, ânes, mules.. cela avant et après la guerre au lieu dit <la montagne> qui est le lieu le plus haut d’Ares ) Cela a duré des années et des années. Celles d’Audenge, surtout une qui servait aussi pour la ville de bordeaux, étaient les pires, des amis ont parlé de déchets radioactifs déposés en douce loin des regards indiscrets !!!
Je vous ai expliqué très schématiquement la progression et l’évolution de la pollution, vous l'avez vu, les décharges ne sont pas venues du jour au lendemain ! Elles ont pris de l’importance avec le temps. Maintenant imaginez bien que chaque commune, ou presque, avait sa <propre> décharge (et il y en avait tout autour du bassin). Une décharge, par <définition>, génère un lixivia (un jus) , par principe, hautement toxique ! Mais, il n’y a pas que les décharges qui polluent... Nos WC et le fumier de nos poules, notre lessive au savon de Marseille (les machines à laver le linge, la vaisselle, n’existaient pas encore) , il y avait aussi très peu de voitures, tout cela polluait peu. Puis nous sommes passés aux fosses septique, il y a énormément a dire sur ces fosses qui n’étaient pas ou peu entretenues, elles ont commencées à jouer un rôle non négligeable (comme nos tas de fumiers d’ailleurs) dans la pollution des sols. Au fil du temps, comme vous le savez, tout à changé, et bien sur, tout c’est évidemment dégradé ... Autrefois les pesticides n’existaient pas, maintenant oui ! En gros, pour moi, il existe deux pollutions principales, l’organique et la chimique <dans les pollutions qui nous concernent, il ne faut pas oublier l’usine à papier de Facture/Biganos).
Je vais essayer de récapituler les différentes pollutions principales :
1°) les multiples décharges.
2°) les engrais chimiques de toute les plantations des particuliers et celles des agriculteurs
3°) les stations d’épuration, qui sont saturées l’été (car la population augmente considérablement )
4°) l’usine de facture
6°) la pollution (insidieuse) dont on ne parle <presque jamais>, l’eau de pluie qui ruisselle le long des routes, ravine et se jette dans le bassin par l’intermédiaire des fossés ( je vous parlerai plus tard de l’historique des fossés qui ont toujours une place prépondérante dans la vie du bassin d’Arcachon). Explication pour la pollution par l’eau de pluie : le nombre de lotissements étant devenu considérable, le nombre de rues est devenu aussi de fait considérable ! Les rue et les avenues ont une surface tout aussi considérable ! Sur ces rues et routes circulent voitures et camions (au minimum), il faut prendre en compte, bien sur, le stationnement de tous ces véhicules, de jour comme de nuit, les moteurs ne sont pas étanches donc il y a des fuites d’huile plus l’usure des pneus sur l’asphalte et bien d’autres choses, c'est une sacrée pollution ! Il faut tenir compte de tout. Vous voyez MARIE le problème n’est pas simple et toutes ces pollutions contribuent à la perte <chimique> du bassin car elles s'y déversent par la pente naturelle des sols vers la mer.
Maintenant nous allons parler de l’historique du bassin. Pour schématiser, le Bassin autrefois n’était pas un bassin, il était le delta du fleuve, la Leyre (en fait il y en a deux : la grande et la petite Leyre). Le mot Leyre est venu bien plus tard, sa source est à coté de la ville de Sabre dans les landesn, cette source est une énorme résurgence d’eau qui arrive des glaciers des Pyrénées, un des bras de la Leyre passait par l’emplacement où se trouve la ville de Lège. Dans ce delta, il y avait de nombreux haut fonds, le dernier qui a bien résisté est devenu la fameuse île aux Oiseaux (un jour je vous conterai comment nous vivions sur l’ile et pourquoi nous<chassions>). La vase de ce delta était principalement composée d’alluvions organiques qui étaient charriés par la l’Eyre cette vase c’est déposée au fil des siècles
( la suite au prochain épisode ... )
ISIDORE PLANTEY DE LA SAUSSOUSE
Le 12 janvier 2010 - Réponse à Marie BULSEI
Chere Marie,
Ce petit mot,(avec humour !) pour vous parler d’une pollution <presque> inconnue, c’est celle du plomb ah ! Vous ne connaissiez pas ?? Et pourtant elle est considérable, <personne ne la connait> ou fait semblant de ne pas la connaître (pour certains bien sûr). En plus de 100 ans, il a été tiré des millions de coups de fusils avec des cartouches à billes de plombs, et ou se trouve ce plomb ??? Au fond du bassin pardine !, (le plomb ne flotte pas) vous vous rendez compte des milliers de tonnes de plomb de chasse dans la vase du bassin !! Et qui peut me dire les yeux dans les yeux que ce n’est pas vrai ???? Personne !!! Et c’est une pollution parmi tant d’autres.
Vous me demandiez également l'origine de l’eau douce qui se jette dans le bassin. C’est une longue histoire. L’eau douce souterraine, qui se jette en grande quantité dans le bassin, vient bien de quelque part ... Et d’où vient elle ??? De deux sources différentes : du massif- central et des Pyrénées. Elle passe par 2 endroits : les courants d’eaux profonds (100 m et beaucoup plus ) et les passages que l’on appelle les eaux de ruissellement <de 7 à 100 m de profondeur>. Il est permis, bien entendu, aux puristes de me chinoiser quelques mètres (ceux qui font des puits forés autour du bassin, puits forés qui, à 80%, polluent le bassin, car ils ont été créés n’importe comment, en tout cas pas dans l’art du métier de Puisatier comme nous le verrons plus bas). Les Pyrénées alimentent la Leyre par la résurgence du marais de Platiet (à côté de la ville de Sabres dans les landes) et le <surplus> passe sous terre en grande partie en direction évidemment du Bassin, cette eau souterraine vient se jeter principalement à l’océan, côté <wharf>, jusqu’aux environs de la ville d’Audenge (ici elle se mélange en partie avec celle venant du Massif Central), enfin d’Audenge jusqu'aux aux environs de Soulac sur-mer, on trouve l’eau souterraine de <ruissellement> du Massif Central.
Carte des écoulements
superficiels sur la COBAN - Sur toute la surface de la COBAN, les écoulements des eaux superficielles ont une direction ouest/ sud-ouest (rouge) en direction du Bassin d’Arcachon, une faille géologique oriente les écoulements de la pointe sud de la COBAN en direction Nord/Nord-est (Vert) vers l’Eyre donc finalement dans le Bassin. Source : http://vigidecharge.free.fr/Site.html
Ces eaux "circulent" dans le sol à une certaine vitesse et à différentes hauteurs, car elles n’ont pas la même densité, avec des passages d’eau potable à des endroits bien précis, là où se trouve le "sable des puisatiers", ces puisatiers qui à l’époque fournissaient l’eau potable aux maisons du Bassin (les puisatiers ont disparus, le dernier avait fondé une association pour la sauvegarde des puits et des eaux souterraines du bassin, il a laissé tomber par manque de soutien mais m’a beaucoup appris sur les eaux souterraines, les puits et leurs pollutions).
Mais avant de poursuivre sur ce magnifique sujet , je voudrais vous parler du parcours chaotique des eaux souterraines.. Toutes se dirigent vers le bassin où elles s’y déversent par de multiples résurgences (certainement par milliers) ces résurgences sont reconnaissables à leurs <couleurs> , quand on plonge dans le bassin ( entre deux marées pour avoir la vision la plus claire possible ), on peut distinguer à certains endroits ces colonnes d'eaux résurgentes, larges de 30 cm environ et hautes de 1m à 1m50, elles scintillent au soleil , c’est la <réfraction >de l’eau due sans doute à la différence de température et la densité (entre l’eau douce et l’eau salée). Rien de scientifique là-dedans, je ne suis qu’un petit observateur sans plus ! voilà ! c’était ma description d’une résurgence. Quand nous travaillions sur les parcs, nous mettions nos bouteilles de vin au frais de cette façon ( comme dans un puits à ciel ouvert.).
Maintenant il faut parler de la pollution de ces résurgences, pourquoi sont-elles polluées ???? Simple !!(Et même doublement et triplement polluées). Avant que ces fameuses eaux souterraines des Pyrénées et du massif-central terminent leurs courses dans le bassin, que rencontrent-elles sur leur parcours ??? LE LIXIVIAT des décharges à ciel ouvert (qui étaient très nombreuses, il n’y a pas si longtemps) et qui sont TOUJOURS ENFOUIES SOUS LA TERRE, auquel s'ajoutent des effets tous aussi terribles : le mélange des eaux des puits et des forages qui provoquent avec les lixiviat des décharges les plus grosses pollutions du bassin. Explication : autrefois ,les Puisatiers locaux savaient faire de bons puits, ils ne touchaient pas aux mauvaises nappes, ferrugineuses et malodorantes, de véritables nids à microbes ! Et puis les puisatiers ont disparus (avec l'arrivée de l’eau de la ville par canalisations ) mais on a continué, plus tard, avec l'augmentation du prix de l'eau, à refaire des puits ... mais plus du tout dans les régles de l'art et tout le problème est là : des milliers et des milliers de forages ont été réalisés au détriment des bonnes nappes, le mal est considérable ,mais aussi, irréversible, car le mélange des eaux potables et des eaux ferrugineuses provoqué par ces forages sauvages et mal faits (attention ! INTERDIT PAR LA LOI eh oui !!) se déverse aujourd'hui par millions de mètres cubes dans le bassin entrainant en même temps le lixiviat des décharges qui n’en demandait pas tant ! Ajoutons à cela les engrais des maïs et vous avez le résultat de la destruction des zostères, de l'envasement, des algues vertes... Le PLOMB, le MELANGE DES EAUX DE PUITS, les différents LIXIVIATS, les engrais de maïs, les pesticides des particuliers, le ravinement des eaux de pluies des nouvelles rues et parkings, j’oublie la manufacture de papier de Facture, les bateaux, les gens qui jettent tout et encore les détritus venant d’Espagne , le fameux wharf, et ,et ,et ,on n’en finit pas,… et plus…. Voilà, en très gros ma chère Marie ! le problème de la pollution (à suivre) pour l’eau des forages et des puits il y a des <nouvelles lois> compteurs obligatoires etc etc
Ce <conte> est dédié
à une certaine MARIE, fidèle lectrice de mes
élucubrations, dispensées généreusement
sur le fameux Crii du kayok ( de mon excellent Ami Patrick
Ransinan ), le mot élucubration est le produit de son
imagination (MARIE)…..(quoique elle n’a peut être pas tout
fait tort) mais, pour moi, seul le résultat du conte…
compte ! et c’est parti !!!
Le 23 janvier 2010 - Réponse à Marie BULSEI sur les PUITS ARTESIENS
Les PUITS ARTESIENS DU BASSIN
D’ARCACHON ou la petite et grande histoire des puits artésien
qui entourent le bassin.
AH ! Ces fameux puits !
Beaucoup en parlent sans rien savoir ! Je vais vous en conter
leurs histoires - car certains ont des histoires pas banales - à
la façon « Isidore plantey » ;
c'est-à-dire mon histoire en direct si je puis dire, vu que
j’ai vécu de très près, pour la plupart, leurs
réalisations. Pourquoi les avoir affublés du mot
« artésien » ?? Pour la bonne et
simple raison que l’un de ces puits (un des premiers) a été
réalisé par des moines en ARTOIS vers les années
1120 …1130 pas mal non ?? POUR NOUS, SUR LE BASSIN
C’EST<tout> RECENT, alors pourquoi les AVOIR REALISES ? Je
laisse en suspend cette question pour connaître les
réactions de la plupart d’entre vous, allez courage !
Lancez-vous !! Je vais sans méchanceté aucune,
tester un peu votre connaissance sur le bassin d’Arcachon, sur un
point un peu particulier certes !mais loin d’être
inintéressant car si l’on a réalisé ces
puits, certains à grands frais, c’est qu’il y avait une
raison majeure pour l’époque LAQUELLE ??( descendre
sous terre à près de deux cent mètres à
l’époque avec des moyens que l’on qualifierait, à
l’heure actuelle, de dérisoir, était pratiquement un
exploit, certains de ces puits ont des histoires rocambolesques à
leurs actifs; il faut dire aussi que les <gens > qui y
travaillaient étaient loin d’êtres tristes aussi )
Tous les puits artésiens sont
soumis à règlementation, il est formellement interdit
d’en réaliser un sans l’autorisation expresse de la
préfecture (à l’époque c’était ainsi)
l’Etat à l’époque s’étant <ému>
de la situation des pauvres habitants du bassin a autorisé
une construction limitée de puits artésiens. Dans la
région le <cahier des charges> prévoyait que les
puits devaient n’être réalisés impérativement
que sur la voie publique (ce qui n’a pas été le cas)
et leur construction était soumise …à soumission
(ce qui n’a pas là aussi été toujours le cas)
la corruption <politique> a laissé faire ….les pots de
vin (disons, dans ce cas là les pots d’eau) allaient bon
train.
( la suite au prochain épisode ... )
ISIDORE PLANTEY DE LA SAUSSOUSE
Au
final, hélas, les puits artésien ont été
réalisés plus chez les riches que chez les pauvres,
pourquoi ?? Je récapitule pour la
compréhension ! A l’origine les puits devaient servir à
toute la population mais, à l’époque, il était
inadmissible pour les nantis, voir inconcevable ou impensable (c’est
selon), de remplir son sceau d’eau au même puits que celui des
pauvres ( pour rappel, à cette époque, il existait
encore des troisièmes classes dans les trains ) donc que s’est
il passé ??? Les riches ont soudoyé les
entrepreneurs de puits artésien, c’est peut être pas
bien de ma part de dire la vérité, mais comment dire
autrement ? Les Maires fermaient les yeux, tout comme les
gendarmes, et je suis à peu près certain qu’il y a
eu plus de puits réalisés chez les riches que sur la
voie publique. Malgré tout
des plaintes ont été déposées pour
dénoncer ces « détournements »,
discrétement bien sur (les pauvres ont la crainte du riche).
L’Etat a donc remédié à cette inégalité
en modifiant les règles de lois: TOUS les puits artésien, réalisés légalement ou non, sur la voie publique
ou ailleurs, seraient dorénavant soumis à une nouvelle
règlementation : chaque citoyen pourra (et de nos jours
encore) venir <soutirer> de l’eau à un puits artésien,
qu'il se trouve ou non dans une propriété privée.
Vous en avez tous le droit ! Sans bien sûr demander aucune
permission, le propriétaire du lieu se devant de toujours
laisser un passage piéton d’environ 80 cm au moins... Hé
oui !
Anecdote !
à Arés, à droite de la tour, des personnes du pays
sont entrés pour aller au puits artésien de leur
enfance, ils ont emprunté le chemin légal, le
propriétaire (un nouveau ) les apercevant et, ne connaissant
évidemment ni la loi de puisage, ni celle de passage, les a
vertement interpellé et inderdit l'accés au puits. Les
arésiens s'en sont allé à la gendarmerie où
les <pauvres gendarmes> se sont retrouvés devant un
problème qu’ils ne connaissaient, mais alors pas du tout !
Ils ont été obligés de téléphoner
au palais de justice de Bordeaux pour une confirmation de loi ! Après
pas mal de temps, la réponse est arrivée, positive, les
plaignants étaient dans leur droit.Les gendarmes, certe
ennuyés, mais déterminés ont fait (ré)ouvrir
le passage et le puisage dans cette propriété en
menaçant au passage les propriétaires de leur faire un
procès verbal qui les conduiraient tout droit au tribunal si
ils ne respectaient pas les règles. L'usage des puits
artésiens existe toujours et c'est tant mieux!
REPONSE à la question : "si l’on a réalisé ces
puits, certains à grands frais, c’est qu’il y avait une
raison majeure pour l’époque LAQUELLE ?? "
C’est marie qui est le plus
prés ( elle en sait cette marie !!!
) OUI ! les puits Artésien ont été réalisés à cause de notre pollution :
pourquoi ?? parce qu' à l’époque nous avions tous, ou presque, des
tas de fumier pour élever cochons, poules et lapins, mais aussi des vaches
( nous allions à la tombée de la nuit chercher notre <petit> bidon
de lait mousseux, le matin nous avions de la bonne crème,
en cours de route nous en buvions un peu, notre maman le savait en voyant nos lèvres pleines de crème de lait, mais ça, elle l'avait fait bien avant nous pardine !
), quelques mulets pour tirer les billons de
pin de la forêt, sans parler que nous étions tous économiquement faibles .Alors avec tout ces animaux ça faisait un paquet de tas de fumier
(nous y vidions également les bidons des cabinets, cabinets toujours au fond du jardin, pour l'odeur..). Et tout ça allait enrichir la terre bien pauvre de nos jardins. Quand il pleuvait sur nos tas de fumier (
et il pleuvait plus que maintenant ), l’eau <lavait > le fumier, tout partait dans le sol et à terme, hélas, allait empoisonner l’eau de nos puits. La seule eau que nous ayons à disposition, l'eau de la Lyonnaise est arrivée bien plus tard... La première grave pollution du Bassin, nous ne connaissions pas ce mot, était là. Scientifiquement, les nappes étaient contaminées, nous avions de fortes
diarrhées (ce qui tuait les bébés et aussi certains jeunes enfants) et la typhoïde
tuait du monde ... Il a donc fallu creuser nos puits dans les nappes profondes, à l'abri de nos tas de fumier. Les études ont démontrées l'efficacité des puits artésiens et nos maires ont
donc demandé au Préfet, qui lui-même a demandé au Ministre (par rapport circonstancié
), la permission de creuser des puits artésien dans la région du bassin. Le brave ministre s’est ému de notre pénible situation
…comme si un ministre pouvait s’émouvoir !!
mais bon ! là aussi !!!. Nous, nous attendions la réponse, avec
nos morts et nos incertitudes ... plus le contexte de l’époque
(rappelez vous ! nous ne parlions pas le français ou si peux).
La réponse est arrivée…à pieds .. et le garde champêtre aussi,
avec son tambour en bandouillère. Après un terrible battement de charge, il nous a annoncé
en roulant des rrr (comme il se doit
à un garde champêtre), celui-ci roulait aussi des yeux et était très gros .. comme un demi
–muid ! Il fallait voir son uniforme
…un théâtreux vous dis je !!! Sur le baudrier, il avait une plaque
en cuivre où il était inscrit en grand : " LOI "
…screux gneu gneu ! On
ne rigole pas avec la LOI ni avec le personnage en question non plus d’ailleurs! Pour
compléter le tableau, il avait un visage rond et
tout rouge (le vin sans aucun doute), un splendide bicorne, des bottes toutes
noires et des énorrrrmes moustaches ( comme un sapeur de Napoléon), il avait un ceinturon qui ressemblait étrangement à une sous- ventrière ( un peu comme Rosine notre jument ) et nous, nous faisions un cercle autour de ce personnage fantastique, comme des mouches autour d’une bouse de vache, les uns les bras ballants, les autres les bras croisée sur la poitrine (comme les riches à la messe de onze heure le dimanche) moi petit garçon, blotti dans les jupes de ma maman, j’observais tout cela, désolé !. Je suis certainement un peu long, mais comme vous n’êtes plus très nombreux à avoir vu un garde champêtre en VRAIS, je n’ai pas pu
m’en empêcher ! Il faut ajouter a ce tableau que le <discours> ce faisait en Français, (c’était la loi) en première partie, ce dont tout le monde ce <foutait> vu que nous ne comprenions pas le français, et le seconde partie en patois, ensuite <notre> garde champêtre changeait de coin. La réponse du Ministre a donc été la suivante : " OUI pour les puits artésiens autour du Bassin d'Arcachon, mais limités en nombre et spécifiquement creusés sur la voie
publique pour un usage commun.
ISIDORE PLANTEY DE LA SAUSSOUSE
Merci mes amis de vos
encouragements. Je viens de lire les commentaires
du Crii du Kayok, je ne m’attendais pas du tout à cela !
Merci, ça m’encourage car en prenant de l’âge, il m'est plus difficile
de vous écrire, vous mes amis qui avez la bonté
de lire les élucubrations (c’est de Marie) d’un petit vieux qui
a beaucoup bourlingué sur le bassin et, de ce fait, le connait sur toutes
ses coutures (de jour et de nuit). Allez ! Si l’un de vous veut
me poser <directement> une question, je lui répondrais très volontiers
ou une histoire de pêche (filets ou pibales), de
chasse ou à n’importe quoi !!….encore
merci mes AMIS .
Vous avez donc tous compris que les puits étaient soumis à règlementation et se faisaient pas n’ importe où.
Maintenant, comment fonctionne en gros un puits artésien !! Je ne suis pas savant, mais je vais vous dire ce que j’en sais. Pour que l’eau coule librement vers le haut (surface du sol) d’une <grande profondeur> il faut de la pression (sans pression ça ne fonctionne pas)! cela fonctionne en gros, comme un château d’eau (dans notre cas, les Pyrénées sont le château d’eau ). Plus la quantité d’eau est haute, plus vous avez de la pression, les eaux du massif central et des Pyrénées font l’affaire, cette eau s'écoule depuis les montagnes et vient se jeter au large dans l’océan et dans le bassin ( en résurgence ). Cette eau est entre 2 couches imperméables (zone saturée et pas saturée), surface piézométrique (pressé)dans la zone aquifère, l’eau est < emprisonnée> entre ces 2 couches imperméables et sous forte pression (château d’eau ). Si l’on fore à la profondeur voulue, l’eau, de ce fait, va remonter naturellement à la surface. En réalité c’est tout simple ! ( je ne sais pas expliquer autrement ) : avec un sourcier … et sa "baguette", on trouve le meilleur passage, pour la profondeur on verra en creusant. Une fois qu' on a l’emplacement, il faut creuser !! Cette action a un nom, le forage par battage, une technique simple ( pour nos terrains à base de sable ) et peu couteuse, il faut une <chèvre> ( un treuil dit à chute libre ) et une machine à vapeur ( les mêmes que l’on utilisait pour nos batteuses, quand on était riche bien sur !). Le principe est simple …on <laisse tomber > un trépan (sonde) dans un gros tuyaux qui est planté dans le sol, ce trépan est bien sur suspendu au bout d’un câble , le bout du trépan est muni d’une soupape, celle-ci se ferme automatiquement a chaque lâcher de trépan , et l’on remonte ainsi le tout (le trépan rempli de sable) au treuil ! Facile à dire mais à faire c’était une autre paire de manches !! La <chèvre> (pas de monsieur Seguin évidemment) est un assemblage fait généralement de poutrelles de bois boulonnées entres elles, pour la cohérence de l’ensemble elle était de forme pyramidale et avait, suivant l’usage, une hauteur qui variait de six à huit métres ( on ne construisait pas cet édifice en claquant des doigts )
Le 8 février 2010 - Réponse à Pierre !
Réponse a Pierre d’Arcachon !
QUELQUE PART, J’AI DU MAL M’EXPRIMER ! MAIS LA SOLUTION DE LA POLLUTION DU BASSIN, MONSIEUR PIERRE, IL N’Y EN A AUCUNE, C’EST FINI, LE BASSIN EST POLLUE POUR DES MILLIERS D’ANNEES, et vue la démographie galopante, et les milliers de maisons qui vont êtres construites, autour du bassin (sans compter les milliers d’hectares d’arbres que l’on va sacrifier), plus les autoroutes ! Et les routes ! Et toutes les anciennes décharges a ciel ouvert (rebouchées au tracto–pelle) qui ne sont pas excavées ! La pollution va OBLIGATOIREMENT EMPIRER …. Mes propres déchets dites-vous !!??? Vous alors monsieur pierre, vous me la baillez belle !! Mais de quels déchets parlez vous ? mais monsieur Pierre ma génération n’avaient pratiquement pas de déchets, même nos cabinets du fond du jardin servaient pour les tomates et salades et autres fraisiers, le vieux bois des meubles dans la cheminée et le journal servait comme les galips; et le mot pollution n’existait pas dans notre langage (qui était le patois a l’époque) c’est à partir de 1970 que tout a démarré… pas vraiment vite au début, c’est vrai. Quand ma génération s’est aperçu que le bassin allait avoir un avenir limité par la nouvelle politique (qui avait pris le pouvoir) étant économiquement faible, comme la majorité de mes collègues, nous avons vendu bien imprudemment je vous l’accorde le patrimoine, terrain familial (pour améliorer notre retraite inexistante (ou presque) à qui ?? aux estivants de cette époque, et, de fil en aiguille nous en sommes arrivés là où nous en sommes. Actuellement, une sur-population aggravée avec les nuisances et tout ce qui vient avec, à savoir, «recyclage» monstrueux, voitures, maisons, etc. etc. et pendant des années les nouveaux arrivants sur le Bassin, ont vécu dans une folle inconscience, les anciens n’ayant plus aucune responsabilité, et aucun rôle à jouer, dépassés par le progrès et les évènements, sont morts petit à petit laissant la place aux nouveaux habitants, ces nouvelles générations des années 1980 ont été le point de départ de tous nos malheurs. Il est bon de savoir que en 100 ans nous sommes passés sur la planète de un milliard à prés de neuf milliard… on va où là !!?? à son échelle ,le bassin c’est pareil,… on va où là !!?? Et pour le bassin ce n’est pas fini, vous devez étant sur place savoir ce qui va arriver, les milliers de constructions qui arrivent autour du bassin; après le Gross Paris de l’époque Allemande, nous voilà avec le Gross Bassin, et on va où là encore !!??? Et des milliers d’hectares de pins détruits pour construire, les nouvelles routes, et maisons; mais on doit se poser la question: serions nous devenus des fous ?? Ma génération n’a pas connu de pollution faute de déchets; la votre oui (je ne connais pas votre âge, mais si vous aviez le mien, vous n’auriez pas réagi de la façon que vous avez faite) pourquoi ne pas dire les choses vraies ?? Mais tous ce que j’ai dit est vrai !!! Il n’y a pas de place pour le mensonge pour Isidore
Pour éliminer la pollution ? C’est hélas trop tard !il faudrait excaver des millions de mètres cubes de vase la mettre où? un bassin sans vase ?? Ah bon !!
Les solutions existantes ?? Je ne les connais pas toutes ! Mais au stade ou nous en sommes, cela me paraît dérisoire! Sans vouloir insulter les bonnes volontés bien sur, mais la pollution du bassin, est si monstrueuse qu’elle n’est plus depuis bien longtemps, à l’échelon humain. C’est un fait !!Pour ma pollution ! Ce n’est PAS ma pollution; depuis 1980 c’est la votre !!! Je n’accuse pas ce sont les faits, sans rancune Monsieur et ami Pierre, à bientôt sur ma tribune libre, pour le futur mode d’emploi, pour sauver ce qui reste à « sauver » et « protéger » ce qui reste du bassin. Il va y avoir du boulot. Faut-il vous compter parmi mes résistants de la première heure ? Attention ! Ce n’est pas une obligation. Isidore plantey- Ps : merci pour le reste !!
Père Plantey né l’année 1928 ! à la Saussouse.
* Dessin du "Patriarche" par Marcel Gagnon http://www.peintrecharmant.net/