L’élaboration du contournement autoroutier de Bordeaux part du postulat que le Grand Débat, organisé fin 2003, a abouti à l’approbation du public. Comme chacun le sait il n’en est rien!
Les réunions ont au contraire illustré la puissante opposition d’une large part -voir d’une part majoritaire!- de la population et la décision unilatérale du gouvernement d’interrompre le Débat est intervenue lorsque la contestation se renforçait. Elle atteint aujourd’hui son paroxysme.
Alors que divers modes de transports alternatifs (ferroutage, transports maritimes et fluviaux) permettraient d’alléger le convoyage routier, l
e bien-fondé de cette
énième autoroute géante et hors de prix, qui viendrait frôler le Bassin d’Arcachon,
est hautement contestable.
Quel que soit le fuseau envisagé, cette infrastructure détruirait l’unité paysagère des territoires naturels, anéantirait nombre d’espaces protégés
(
écosystèmes forestiers, terres agricoles, vignobles, zones humides ou semi-humides, territoires Natura 2000, etc.), couperait irréversiblement les couloirs migratoires indispensables à la survie des espèces, enfermerait les populations animales.
Un tel projet nous enchaînerait à la spirale infernale des multiples nuisances qu’entraîne le développement autoroutier (destruction du cadre de vie des riverains, encouragement aux transports par camions alors que le coût des carburants est en constante augmentation, rejet de gaz à effet de serre, imperméabilisation des sols, artificialisation des espaces, pollution, bruit,..
.)
Le Bassin d’Arcachon, déjà soumis à une très forte pression immobilière, subirait les inévitables conséquences qu’une nouvelle autoroute aurait sur l’étalement urbain et la prévisible instauration d’une suite ininterrompue de constructions, de zones industrielles et de lotissements, de Bordeaux jusqu’à Arcachon, car les terres concernées par la voie de contournement ne sont pas soumises comme les dix communes du Bassin à la Loi Littoral et sont très vulnérables.
La Gironde n’a pas, au détriment de sa population et de son Environnement, à subir le fardeau de cette autoroute : nous demandons que les diverses instances décisionnelles reconsidèrent profondément, à l’échelon national, la question des transports, la perpétuelle densification du réseau autoroutier et mettent le projet pharaonique de Contournement de l’agglomération bordelaise en balance avec les solutions alternatives de l’avenir.
Pour Bassin d’Arcachon Ecologie, la présidente, Françoise Branger