Vito DUMAS est né à Buenos Aires (Argentine) le 26 septembre 1900.
Passionné de voile il vient en France dans les années 1920 pour trouver un « bon » bateau. Il le trouve à Arcachon. C’est le Titave II, un 8M JI (8 mètres de Jauge Internationale), un bateau de régate en équipage sur plan d’eau calme.
(photo François MONIER aimablement fournie par son petit-fils François TROUSSIER et trouvée sur le lien http://leonc.free.fr/Bateaux/bat.htm)
Après quelques réparations et aménagements, l’avoir gréé en yawl et l’avoir re-baptisé Lehg, il part d’Arcachon le 13 décembre 1931 et le ramène, en solitaire, à Buenos Ayres le 13 avril 1932, après 74 jours de mer. Une performance avec un tel bateau pas du tout prévu pour la haute mer ! Sans oublier qu’il n’y avait aucun moyen moderne de navigation …
Il fera construire plus tard en Argentine un second voilier, le Lehg II, sur plan Colin ARCHER. Avec lui il fait un tour du monde en solitaire (Montevideo/Uruguay 01.07.1942 – Buenos Aires 07.08.1943).
Après la seconde guerre mondiale il se fera construire les Sirio I et II avec lesquels il naviguera le long de la côte ouest de l’atlantique, d’Argentine aux USA.
Il est décédé d’un accident vasculaire cérébral le 28 mars 1965.
SL
Monsieur Maurice Grinberg m'autorise à ajouter ceci :
Le dimanche 13 décembre 1931 à 13 heures le Legh franchit les passes du Bassin d’Arcachon, après 10 jours d’hésitation. Son départ prévu le 3 a été salué ce jour-là par le consul général d’Argentine à Bordeaux et le bateau béni par le clergé de Saint-Ferdinand (curé de Mendivil ?). Le sardinier (pinasse à moteur) « Le Chat Botté » (patron Lauga), le prend en remorque jusqu’à Arguin. Passes infranchissables et retour à Arcachon ! Nouvelles tentatives le 8 puis le 9.
C’est enfin le départ le 13 et Louis Bossuet aurait dit à l’équipage du Chat Botté : « Ce soir il y aura du bois sur la plage ! ». Effectivement, le temps n’est pas vraiment beaucoup plus clément. Mais ça passe (sans jeu de mot) !
Revenons en arrière. A la fin des années 1920, le Titave II, abandonné par son propriétaire, gît dans la vasière de l’Aiguillon. « Le vieux Bossuet » (terme employé par Vito Dumas lui même) le rentre au sec dans son chantier (toujours en activité) et le remet en état. C’est là que Vito Dumas le découvre, fait renforcer la coque et le fait gréer en yawl (voiles Claverie), plus facile à gérer en solitaire.
Le Legh est toujours visible à Lujan (Argentine).
mais sans son mat (fabrication Bonnin 1912, je vous le rappelle) qui a été utilisé pour le Legh II. Du bel ouvrage !
(merci à Maria K. sans qui vous ne connaitriez pas cette page d'histoire locale)