(Monotype ANY)
La vitesse-limite (c'est-à-dire la vitesse théoriquement impossible à dépasser) d'une coque de navire dépend essentiellement de sa longueur à la flottaison, mais aussi de la forme de sa carêne, à moins qu'il ne « déjauge » comme les vedettes à moteur, les dériveurs légers ou les monocoques de course modernes, de très grands dériveurs. Un calcul assez compliqué que les architectes navals connaissent bien. J'en ai personnellement oublié la formule mathématique. Merci de me rafraîchir la mémoire.
Un Anglais, William HOUSTON, l'un des co-propriétaires du petit canal de Glasgow et d'Ardrossan, a fait des études empiriques au début des années 1830 sur les péniches qui circulaient sur son canal. Elles étaient alors tirées par des chevaux de halage à la vitesse d'un cheval au pas.
En juin 1830, le cheval qui halait la péniche sur laquelle il se trouvait s'emballa, l'entraînant derrière lui. Il s'est alors rendu compte qu'arrivé à une certaine vitesse le bac ne « traînait » plus d'eau et navigait alors sur une eau « presque unie » et que c'était la résistance de l'eau sur la coque et les remous qu'elle produisait qui limitaient sa progression. Il étudia donc une forme de carêne qui permettrait de limiter ce phénomène, de gagner en vitesse, donc en temps de transport, donc plus d'argent.
Il arriva à la forme « idéale » suivante, une coque d'environ 18 mètres de long sur 2 mètres de large tirée par 2 chevaux.
(je doute de la largeur ...)
Des chevaux « de course » et non plus de braves percherons.
Il leur fallait tirer fort pendant quelques minutes pour permettre à la péniche d'atteindre une certaine vitesse. Ensuite elle n'était plus freinée par l'onde qu'elle créait mais naviguait dessus à « 3 lieues à l'heure et même plus », la vitesse d'un cheval au galot.
Il est étonnant de constater la similitude de cette péniche « new-look » avec une coque de Monotype d'Arcachon ...
SL - documents tirés du « magasin pittoresque » de 1838