Chacun connaît localement le lieu-dit « Bélisaire » à la pointe du Cap Ferret. Mais qui en connaît-il l'origine ?
Au 19éme siècle ce lieu était un désert (ou presque), l'extrémité d'une langue de sable plantée de pins entre océan et Bassin. Pour y accéder il fallait s'y rendre depuis Lège en « voiture à sable » tirée par 1 ou 2 chevaux par un unique chemin sablonneux et malaisé de plusieurs dizaines de kilomètres. Une expédition !
L'accès le plus facile se faisait par l'eau et dès 1864 le bateau à vapeur "Le Bordelais" desservait le Cap Ferret. En 1902, le "Courrier du Cap" pouvant transporter 150 passagers et plusieurs tonnes de fret le remplaça.
Un débarcadaire rustique fut construit en 1912, un simple ponton flottant amarré à un embarcadaire en bois.
Pour accueillir les visiteurs, un certain "Bélisaire" (surnom donné au gujanais Barthélémy DANEY) avait déjà bâti à la fin du 19ème siècle un hôtel-restaurant.
dont l'auvent était agrémenté d'une magnifique treille de vigne, du « chasselas de Fontainebleau ».
"Bélisaire" avait financé la construction du débarcadaire pile devant chez lui et aussi un tramway tiré par des chevaux qui permettait d'accéder au bord de l'océan dès 1895.
Il a été "motorisé" vers 1920 et l
e chemin menant à la pointe du Cap Ferret a été goudronné en 1927. Le débarcadaire est aujourd'hui en béton armé. Les temps changent mais "Bélisaire" reste !
SL