Louis PAULHAN, "l’homme du vent".
Louis PAULHAN est né à Pézenas (Héraut) le 19 juillet 1883. Adolescent, il se passionne pour les maquettes d’avion, l’aéromodélisme. A cette époque l’aviation en est à ses tous premiers balbutiements et les avions sont encore en bois et en toile ! Lors d’un concours en 1908 il gagne le premier prix : Un avion grandeur nature, un « Voisin », mais non motorisé. Grâce à ses amis et ses supporters il lui adjoint un moteur.
Avec lui il apprend à piloter et obtient son brevet de pilote en même temps que des pionniers comme Blériot, Farman ou Latham.
A titre anecdotique, le brevet de pilote a été instauré, en France, le 1er janvier 1910. Mais, pour honorer 16 pionniers, dont Paulhan, leur brevet leur a été attribué, par anticipation et par ordre alphabétique, le 7 octobre 1909. Louis Paulhan a eu le brevet numéro 10, Louis Blériot le numéro 1 et les frères Wright les numéros 14 et 15. Comme quoi il vaut mieux parfois s'appeler AAA que ZZZ ! A noter aussi qu'il n'y a pas de brevet numéro 13 ...
Sur différents avions il remporte de nombreux records. C’est la gloire ! Il part à la conquête du monde, l’Angleterre puis l’Amérique où, à Los Angeles, le jeune William BOEING l’admire.
Au printemps 1912, la campagne électorale pour les élections municipales bat son plein en Arcachon. Le Maire (depuis 1897) James VEYRIER-MONTAGNERES qui brigue un nouveau mandat fait feu de tout bois pour sa publicité. Il invite Louis PAULHAN, désormais célèbre. Celui-ci séjourne en Arcachon du 6 au 8 avril. Devant un parterre de badauds et de photographes, il embarque le maire (qui ne devait pas en mener large !) dans son espèce d'ULM pour une promenade au dessus du Bassin jusqu'au Moulleau. Ils en reviennent sains et saufs. James Veyrier-Montagnères sera re-élu (jusqu'en 1922).
Pendant ses 3 jours de séjour arcachonnais Louis PAULHAN est contacté par le photographe local Léo NEVEU qui lui demande de l'embarquer avec son appareil-photo (une « chambre » en bois plutôt lourde et emcombrante). Courageux lui aussi !
Il réalisera ainsi les toutes premières photos aériennes d'Arcachon, le front de mer.
Louis PAULHAN continue à imaginer de nouveaux avions, bi-plans, tri-plans. La première guerre mondiale éclate. Il y participe dans le ciel de Serbie.
La paix revenue il se lance dans la conception d’hydravions métalliques.
Jusqu’au funeste jour (10 mai 1937) où son fils unique René trouve la mort aux commandes d’un prototype d’avion de chasse. Il prendra alors sa retraite, comblé d’honneurs, à Saint-Jean-de-Luz où il décédera en 1963. Il est enterré à Pézenas, sa ville natale.
Léo NEVEU, toujours aussi courageux, sera tué à l'âge de 64 ans dans les rangs des FFI sur le Front du Médoc au lieu-dit « Les Arrestieux » (commune de Vensac) le 17 novembre 1944. Il est enterré au cimetière d'Arcachon.
SL